La Fédération nationale des travailleurs retraités (FNTR) a organisé, hier, un rassemblement au siège de l'UGTA, à Alger. Menés par le secrétaire général de la fédération, Smail Allaouchiche, les retraités, présents en force sur les lieux, ont soulevé nombre de revendications relatives à la revalorisation des pensions. Venus de plusieurs wilayas du pays, ils se sont donné rendez-vous pour rencontrer Abdelmadjid Sidi Saïd, secrétaire général de l'UGTA, et «réclamer leurs droits». Ils exigent du gouvernement, essentiellement, une augmentation conséquente de leurs pensions, estimant que la dernière hausse de 10% ne répond pas à leurs attentes et reste insuffisante pour faire face à la cherté de la vie. Selon les représentants de la FNTR, «le gouvernement doit octroyer une augmentation de 40% au minimum». Sur place, un ancien travailleur des chemins de fer réclame à haute voix : «On ne demande pas la lune, juste de vivre dans la dignité. Une pension de 18 000 DA ne suffit pas pour tenir une semaine, c'est lamentable.» «Nous demandons à ce que les rémunérations se basent sur la réalité d'aujourd'hui et non pas sur le salaire initial qu'avait chacun de nous à la fin de ses fonctions», ajoute un retraité. Sur un autre volet, la suppression définitive du contrôle médical automatique pour les retraités de plus de 65 ans fait aussi partie des revendications soumises. Pour les malades chroniques, «il est insupportable de subir à chaque fois le calvaire des déplacements juste pour s'assurer qu'on est réellement malade». Après une rencontre avec les représentants des protestataires, M. Sidi Saïd a rassuré en déclarant que «le président de la République, le Premier ministre et l'UGTA sont sensibles au dossier». Pour cela, «la tripartite de septembre 2011 sera essentiellement consacrée aux retraités ; leur dossier sera étudié avec beaucoup de sérieux et des résultats positifs en découleront». Des propos qui n'ont apparemment pas convaincu tout le monde. A la sortie de la salle, les insatisfaits n'ont pas caché leurs doutes ; ils estiment que les déclarations de Sidi Saïd «sont bien belles, mais qu'en est-il du résultat ?», s'interroge un groupe de protestataires. «Nous avons déjà entendu ce discours, mais cette fois, il faut que ça se réalise», déclare l'un d'entre eux. «Nous serons présents à la tripartites en septembre prochain, et c'est à ce moment-là qu'on verra ce que va devenir notre vie», ajoute un autre. Pour sa part, un retraité s'inquiète du déroulement de la tripartite : «On va discuter du système des retraites, on soulèvera nos problèmes et on trouvera des solutions ; seulement, de quels système va-t-on parler alors qu'on connait très bien la pluralité du régime de retraite en Algérie ?»