« Nous revendiquons à chaque fois le relèvement du montant minimum de la pension à 100%, comme c'était le cas avant qu'il ne soit ramené à 75% ». C'est ce qu'a déclaré hier le secrétaire général de la Fédération nationale des travailleurs retraités (FNTR), Smail Allaouchiche, à l'ouverture des travaux du 5e congrès de la fédération. Devant plus de 200 congressistes et en présence du SG de l'UGTA, Abdelamdjid Sidi Saïd, le syndicaliste a rappelé que l'application de cette revendication avait été entamée avec la création de l'indemnité complémentaire (ICIPRI) pour les titulaires de pensions de retraite et d'invalidité de moins de 10 000 DA de façon à ce qu'elles atteignent ce montant. M. Allaouchiche a signalé que cette décision a été prise par le président de la République, en juin 2006, lorsqu'il a déclaré que « désormais plus aucune pension ne sera inférieure à 10 000 DA ». C'est ainsi que près d'un million de pensions ont été relevées à ce nouveau minimum de 75%. Cependant, l'application en janvier 2010 du nouveau SNMG a absorbé l'avantage octroyé par décision du président de la République. « Nous constatons, hélas, une omission pour quelque 100 000 retraités sortis en retraite proportionnelle et retraite sans condition d'âge qui n'ont pas encore bénéficié de cette mesure présidentielle» a-t-il déploré. M. Allaouchiche a indiqué que les retraités demandent également aux pouvoirs publics la mise à niveau des anciennes pensions par leur actualisation afin de stopper « la détérioration du pouvoir d'achat et le déséquilibre des conditions de vie socio-sanitaires » Selon le SG de la FNTR, cette opération est réalisable « par la restitution par l'Etat des 400 milliards DA, utilisés pour faciliter le départ de 400.000 travailleurs à la retraite proportionnelle, dans le cadre de l'ordonnance 97-13 ». M. Allaouchiche s'est référé au rapport de la commission exécutive fédérale élue au 4e congrès, qui sera débattu au cours de ces deux jours de travaux. Pour sa part, Abdelmadjid Sidi Saïd a mis l'accent sur l'importance de la pérennité du système national des retraites, tout en soulignant que l' « Algérie est le seul pays au monde qui dispose d'un fonds de réserve de retraites et procède à la revalorisation annuelle des pensions chaque mois de mai ». Il a, toutefois, reconnu l'existence de certaines lacunes devant être discutées avec les pouvoirs publics, qui n'ont pas opposé de refus, a-t-il fait remarquer, et ce, dans le but d'améliorer le pouvoir d'achat des travailleurs. «Nous sommes dans une démarche commune avec les pouvoirs publics» M. Sidi Saïd a évoqué également le problème de l'Impôt sur le revenu global (IRG) qui sera traité avec les ministres du Travail et des Finances. « Nous n'avons pas été à la vitesse que vous souhaitiez, mais, quel que soit le cas de figure, vous devez bénéficier de l'aide du Secrétariat national de l'UGTA (...). Et nous sommes dans une démarche commune avec les pouvoirs publics », a-t-il ajouté. Sur le plan social, le SG de l'UGTA a évoqué le projet de la réalisation d'une maison de retraites pilote au niveau de la capitale avant que ce projet ne soit généralisé au niveau national. Les congressistes devront installer, au cours des deux jours que dureront ces assises, cinq commissions, dont celles de la validation des mandats, des finances et de la rédaction de la résolution générale et de l'organique. Les participants devront élire, aussi, la Commission exécutive nationale (CEN), composée de 81 membres, qui élira, à son tour, dans les prochains jours, le nouveau secrétaire général de la Fédération.