On constate que les discours du ministre des Transports et du PDG d'Air Algérie sont contradictoires. Le second, Salah Boultif, déclarait, le 6 juillet, avant l'éclatement de la seconde grève du PNC, qu'Air Algérie n'avait pas de difficultés financières : «Je m'inscris en faux sur les difficultés financières de ma compagnie. Air Algérie a renouvelé sa flotte et ses systèmes de logiciels, sans oublier que nous avons posé la première pierre pour un nouveau siège social. Financièrement, Air Algérie est à un niveau appréciable et la compagnie a les moyens de sa politique. Elle n'est pas riche, mais elle possède des moyens extraordinaires. D'ici à la fin de l'année, se poursuivra la refonte des statuts des personnels et la hiérarchisation des salaires, selon des ratios internationaux, qui pourrait se traduire également par des augmentations.» Tandis que Amar Tou, ministre des Transports, affirmait à son tour, le 16 juillet, que «la situation financière de la compagnie aérienne nationale Air Algérie ne permet pas d'accéder aux revendications du personnel navigant commercial. Car quand on donne 20% ou 106%, il ne faut pas oublier que les autres corps demandent la même chose». Cependant, le PNC, comme l'explique son représentant Yacine Hamamouche, n'a jamais demandé une hausse des salaires de 106%. «Ce que nous revendiquons, c'est notre classement en tant que personnel navigant et non plus comme personnel au sol.»