Face à ce qu'elle considère comme un déni opposé par la direction de l'Institut national de formation professionnelle spécialisée (INFPS) aux droits des travailleurs (corps commun et O P confondus), la section syndicale du Snapap a réagi avant-hier en déposant un préavis de grève non fermé. En ne mettant pas de terme à ce préavis, la section syndicale ne veut pas compromettre les chances d'un dialogue autour de la plate-forme de revendications formulées en 3 points : régularisation de la différence de la prime de rendement calculée sur le salaire de base et de l'indemnité de l'expérience professionnelle, la rectification de l'erreur constatée au niveau des allocations familiales d'un travailleur et le départ du chef de service de comptabilité et finance qui récuse ces droits et manquerait même de respect aux représentants syndicaux des travailleurs, selon les propres termes de ces derniers. « Nous privilégions le dialogue sous toute autre forme d'action, mais que celui-ci échoue et nous déclencherons une grève illimitée », avertissait hier le président de la section syndicale du Snapap qui dénonçait les pressions exercées sur les affiliés de ce syndicat, qui serait au nombre de 37, selon le chiffre avancé par ce représentant. Si la grève est décrétée au niveau de cet établissement professionnel, cela voudrait certainement dire la paralysie pure et simple de l'administration. Le responsable de l'institut a refusé de donner suite à ces revendications auxquelles il dénie tout caractère socioprofessionnel, puisque selon lui, prime de rendement, avancement et rappel d'avancement ont été « liquidés » ou en voie de l'être. Le malentendu est parfait : le directeur déclare que les représentants syndicaux « veulent que les échelons, soient pris en charge dans le calcul de la prime de rendement ». Or, ce dernier étant liquidé fin décembre et « le changement d'échelon n'intervenant qu'au 1er janvier 2006 », il est impossible de donner satisfaction à ces revendications, selon lui. C'est dire si le fossé qui sépare les deux parties en présence est grand : la section syndicale exprimant des revendications socioprofessionnelles claires et le responsable de l'institut leur refusant ce caractère. D'où l'attitude intransigeante de ce dernier face à ces revendications portées depuis 2003 et au désir des représentants syndicaux de tenir une AG avec l'ensemble des travailleurs pour trouver une solution au problème posé.