Activant dans le transport urbain dans la ville de Guelma avec un bus, Aïssa Saboun a investi, dernièrement, dans le cadre de l'ANDI dans le transport universitaire, en acquérant deux bus, soit un investissement de 7,6 MDA, après un accord de principe daté du 28 juin 2005 émanant de la direction des œuvres universitaires, accord qui sera suivi d'une convention de travail établie avec ladite direction. Le 3 octobre, il se rapproche de la direction des œuvres universitaires afin de s'enquérir du plan du transport et des modalités de travail pour le quatrième trimestre de l'année 2005, comme il est stipulé dans la convention. Quel n'a pas été son étonnement de savoir que cette direction, dans une correspondance datée de ce même jour et adressée à la direction des transports de la wilaya, fait geler la convention, et partant l'activité de la société de transport Aïssa Saboun. Un coup dur pour un investissement aussi important, avec une énorme dette contractée auprès des banques. L'investisseur se pose la question de savoir pourquoi la direction des œuvres universitaires ne lui a pas adressé une lettre en son nom. Selon cet investisseur, aucune clause n'a été enfreinte de sa part, et aucune raison ne pousse la direction au gel de cette convention. Et d'accuser le directeur des œuvres universitaires de concussion. Il cite aussi nommément un autre transporteur, l'accusant de soudoyer ce commis de l'Etat. Tout cela est mentionné dans une lettre adressée au directeur général de l'Office national des œuvres universitaires (ONOU). Cependant, il a porté l'affaire devant la justice pour non-respect de la convention. Afin de connaître l'autre son de cloche, nous nous sommes rapprochés du directeur des œuvres universitaires, qui, bien sûr, réfute toutes ces accusations. « Nous l'avons aidé, à sa demande, avec une lettre administrative afin qu'il bénéficie des avantages inhérents à l'investissement dans le cadre de l'ANDI », dit-il. S'il reconnaît l'existence de la convention entre la direction et le transporteur, il dit par contre qu'il (le directeur) a appliqué le contenu de la clause n°4, stipulant que « la convention entre en vigueur début d'octobre, et ce, selon ce qui résulte des nouvelles mesures ». Il explique qu'il a fait geler la convention parce que le pôle universitaire d'Héliopolis n'avait pas ouvert ses portes, contrairement à ce qu'on avait prévu, que le transport suburbain n'a pas lieu d'être puisque tous les étudiants sont logés dans la résidence universitaire, et qu'on a dû se contenter du transporteur habituel officiant depuis 1986. Et d'ajouter : « Il lui est demandé d'attendre la parution de l'appel d'offres national concernant le transport universitaire dans quelques jours et de se présenter comme tous les postulants. » Pour Aïssa Saboun, cette réponse ne tient pas la route, car il a postulé pour le transport universitaire urbain et non suburbain.