Ces derniers jours ont été particulièrement mouvementés et angoissants pour les habitants du quartier mitoyen avec Djamaâ Lihoud, dans la commune de La Casbah. Outre les désagréments quotidiens provoqués par les marchands ambulants qui squattent les lieux, avant-hier, vers 13h, un incendie spectaculaire s'est déclaré dans un local du marché couvert Ahmed Bouzrina. Ce n'est pas la première fois qu'un tel événement arrive dans cette surface commerciale. Le feu a tout ravagé, malgré l'intervention des agents de la Protection civile qui ont empêché les flammes de se propager aux autres commerces. Cet incident serait dû à un court-circuit, croit-on savoir. A 16h, a-t-on constaté, les citoyens s'affairaient à nettoyer les lieux et effacer sur les murs les traces noirâtres de la fumée. Une fois le feu éteint, un autre problème, et pas des moindres, a été signalé. L'éternel souci des coupures d'électricité était de retour. Citoyens et commerçants ont exprimé leur indignation quant à ce casse-tête récurrent qui intervient, cette fois-ci, en plein mois de jeûne. L'électricité n'a été rétablie que peu de temps avant l'Adhan. Et le soulagement des résidants n'a pas duré très longtemps, puisque le courant a de nouveau été coupé à la fin de la prière des Taraouih et n'a été rétabli qu'aux premières lueurs du matin. Toutefois, ce qui met les habitants dans tous leurs états, c'est la saleté ambiante. La route, a-t-on constaté, est parsemée de nids-de-poule et de crevasses pleines d'eau sale et fétide. Sur cette même route, des produits de consommation ont été proposés sur des étals ou dans des magasins. Bien que la santé du consommateur soit sérieusement menacée, les services de contrôle ne s'aventurent jamais dans cette cité commerciale.