Si le mois d'août présente habituellement l'opportunité de faire des affaires et des rentrées financières pour les gérants des hôtels et des restaurants, ce mois de Ramadhan, l'activité tourne au ralenti durant cette période, à l'exception des hôtels de label ou de classe internationale implantés à Oran ou sa périphérie ainsi que certains grands complexes touristiques du littoral. Ces établissements hôteliers de haut standing, à l'image de ceux du centre-ville d'Oran, proposent, en plus de l'hébergement en pension complète – comprenant f'tour et s'hour avec au menu des plats traditionnels – des tarifs promotionnels alléchants, comme par exemple le complexe touristique des Andalouses. Les responsables des départements commerciaux et de l'accueil au niveau des hôtels Sheraton et Ibis ont indiqué que, pour ce Ramadhan, ce n'est certes pas la joie sur le plan financier, mais l'activité classique d'hébergement et de restauration de la clientèle habituelle tourne à son rythme normal avec, en sus, les soirées culturelles spécifiques à ce mois sacré qui sont très rentables puisqu'elles drainent – dès 22h pour le Sheraton, au niveau du site de la piscine – la clientèle et le grand public, surtout des jeunes. Pour Ana Bacelar, chargée du service commercial au Sheraton, «pour ce mois sacré, aucun programme exceptionnel n'a été retenu par la direction générale. Notre activité hôtelière tourne normalement par rapport aux autres jours avec, bien sûr, un remplissage au niveau de l'hébergement par l'accueil de couples ou de particuliers fuyant les grandes chaleurs des wilayas du Sud, sans oublier la clientèle conventionnée par les entreprises. En plus des soirées, nous proposons également des menus améliorés». Même son de cloche au niveau du nouvel hôtel Ibis Les Falaises, qui assure uniquement l'hébergement sans petit-déjeuner. Selon Imed Eddine, chargé de l'accueil à la réception de l'hôtel, «depuis son ouverture, l'établissement accueille sa clientèle pour 6500 DA la nuitée par personne avec, en supplément, la taxe hôtelière de 200 DA et de 400 DA pour l'occupation en couple». Et d'ajouter : «Il n'existe pas de restauration, comme à l'hôtel Royal qui propose des menus appropriés. Pour notre clientèle ou le grand public, nous organisons des programmes payants d'animation culturelle et artistique dans la kheïma érigée dans l'enceinte de l'établissement.» Pour les autres hôtels visités ce week-end, c'est la léthargie et l'absence totale d'activités. Le personnel chôme, n'accueillant qu'un ou deux clients, en grande majorité des commerçants ou des passagers qui se déplacent à Oran pour des affaires urgentes. Certains ont lancé, depuis le début de ce mois, des travaux de rénovation et d'agencement de leurs établissements avec la mise en congé de leur personnel technique et administratif.