La cherté des prestations touristiques, suffit-elle pour expliquer l'importante baisse de l'activité constatée par les propriétaires des établissements hôteliers, durant le mois de juillet sur le littoral oranais ? « Le mois de juillet était en demi-teinte », constate le gérant d'un hôtel à Aïn Et Turk. D'autres encore ainsi que des restaurateurs de la corniche font grise mine. « C'est très timide », s'exclame l'un d'eux : « Je pensais que ça irait mieux, mais sur cette première semaine d'août, c'est presque plus calme qu'en juillet. » « Que voulez-vous, poursuit-il, les gens ont moins d'argent pour aller au restaurant. Avec la baisse du pouvoir d'achat, ils font plus attention aux prix. » Des budgets plus serrés des ménages semblent avoir profité aux petits commerces d'alimentation. « Nous sommes en hausse de 10 % par rapport à juillet 2005. Mais, les réservations pour le mois d'août sont moins nombreuses que l'an dernier », constate le gérant d'un complexe nouvellement implanté. Si les résidences de tourisme des Andalouses semblent tirer leur épingle du jeu, les petits hôtels éparpillés tout au long du littoral Ouest d'Oran ne se portent guère mieux que la restauration. L'humeur des hôteliers est morose. « La fréquentation émigrée est relativement stable », fait remarquer un hôtelier. « Les professionnels doivent changer leur manière d'envisager la saison touristique », affirme un responsable de la direction du Tourisme. Et d'ajouter : « On ne peut continuer à gérer de la même manière qu'il y a 10 ou 15 ans. Il faut s'adapter. Aujourd'hui, la seule façon d'avoir des bilans pertinents, c'est d'améliorer la qualité de la prestation. Tout n'est donc pas perdu pour ceux que l'été n'a pas gâté. Ils ont encore jusqu'à septembre pour se rattraper ! »