L'ancien centre de santé de Fouka (Tipasa) avait été aménagé en centre intermédiaire de soins aux toxicomanes (CIST). C'est un établissement public de santé qui est opérationnel depuis le mois de février dernier. Il fait partie des 52 CIST prévus à l'échelle nationale. Plus de 250 consultations avaient été enregistrées. 60 patients sont pris en charge avec des dossiers médicaux et un suivi en vue de leur réinsertion en milieu actif. Cette infrastructure du secteur de la santé qui s'investit dans la prévention primaire, secondaire et tertiaire (médicale, psychologique, psychothérapeutique, ndlr) s'adresse aux enfants scolarisés, aux populations à risque. La moyenne d'âge la plus importante consultée varie entre 18 et 25 ans. «Nous avons même des patients âgés de 14 ans», précise le Dr. Hammani. La prise en charge s'articule autour des volets médical, social, juridique et psychothérapeutique. Trois semaines à un mois, telle est la durée de la cure de sevrage. La cure de consolidation intervient après par des prises en charge en matière de psychothérapie, ergothérapie et psychothérapie. Le CIST est doté d'un encadrement composé de médecins généralistes, psychologues, sociologues et juristes. «Des cellules d'écoute avaient été créées dans les polycliniques de Bou Ismaïl, Koléa, Cherchell, Sidi Ghilès, Gouraya et Damous, nous déclare le Dr Hammani, il s'agit des points de premier contact avec les patients avant leur prise en charge au niveau du CIST de Fouka», conclut-il. La toxicomanie est un fléau qui prend des proportions importantes dans la wilaya de Tipasa. Des moyens de lutte s'avèrent impératifs aujourd'hui. Le Dr. Hammani est l'un des premiers initiateurs de la santé scolaire en Algérie faut-il le préciser, mais il s'est retiré du volet santé scolaire pour se consacrer au missions du CIST.