Le problème du manque des licences et les impôts continuent de mettre en péril le devenir du métier du taxieur. A Oran, pas moins de 2.700 taxieurs ont quitté le métier selon des sources de la fédération des taxieurs. En plus du montant des impôts jugé trop élevé (5.000 dinars par trimestre) par les taxieurs, ces derniers peinent pour obtenir la licence. Cette situation a laissé place à une véritable spéculation autour de ces licences et sur les prix de leur location. Même les nouveaux taxieurs n'ont pas été épargnés. Ces nouveaux taxieurs ont obtenu leur permis après une formation de deux mois et ont même obtenu l'autorisation de la direction du transport mais, pour des raisons commerciales liées au «marché» de location des licences de taxis, ils se sont retrouvés au chômage. La hausse des mensualités à débourser pour l'acquisition du document nécessaire à l'exercice de ce métier n'a pas cessé de nourrir la colère de ces jeunes. Le tarif de location de ces licences est passé de 2.000 dinars par mois il y a deux ans à quelque 5.000 dinars cette année. Même les anciens chauffeurs de taxi n'ont pas été épargnés. Notons que des dizaines de ces taxieurs sans licences travaillent comme des salariés contractuels au sein des nouvelles sociétés de taxi à Oran. Cette embauche a permis à de nombreux pères de familles de subvenir aux charges quotidiennes et aux sociétés de taxis de disposer, dès la départ, d'une main d'œuvre qualifiée et expérimentée. Pas moins de 8.200 taxieurs ont été recensés à Oran dont 5.500 exercent toujours alors que 2.700 ont quitté le métier.