Pour les services de sécurité, qui ont en charge la mission de lutter contre cette nouvelle forme de criminalité qu'est la violence urbaine, «il serait plus approprié de redonner au phénomène ses réelles proportions». Les dernières vagues de violence qu'ont connu certains quartiers de la capitale ne peuvent faire l'objet d'une juxtaposition avec le phénomène des gangs qui sévissent en Occident, où il est question de bandes hiérarchisées évoluant selon un système de rituels bien définis et dont la dangerosité est certaine. Dans le cas de la capitale, Alger, il s'agit, selon des sources sécuritaires, d'une «recrudescence laconique qui concerne la petite criminalité». Elle est, d'après la police, prise en charge de manière «effective». Selon un haut responsable de la DGSN, «un programme de lutte contre la violence en milieu urbain a été mis en œuvre. Il a été dégagé dans le cadre de ces mesures un personnel qualifié rigoureusement sélectionné, qui plus est doté de moyens de lutte adéquats. Aussi, nous avons recensé et répertorié tous les points noirs de la capitale ainsi que nombre de personnes suspectes». Les services de sécurité s'attendent ainsi à des résultats probants dans les prochains jours, «à la deuxième semaine de la mise en application de ce dispositif sécuritaire, nous nous attendons à une diminution tangible de la petite criminalité en milieu urbain», assure le même responsable. Un bilan s'étendant sur la période de la dernière semaine de février au mois de juillet, fait état de plusieurs arrestations, notamment à Bab El Oued, où les éléments des services de sécurité ont interpellé 9 personnes et récupéré 6 épées, un fusil à harpon et 34 cocktails Molotov. A la rue Mulhouse, 3 personnes ont été arrêtées, un lot d'armes blanches dont 5 couteaux, un sabre et 6 cocktails Molotov, a été également saisi.