Le Ramadhan est considéré par les groupes terroristes comme étant la période la mieux indiquée pour remplir leurs caisses. Certaines sources font état de plusieurs tentatives de racket qui auraient été perpétrées durant la première semaine de ce mois de Ramadhan par les acolytes de Droukdel, dans les localités de l'est de la wilaya de Boumerdès telles que Baghlia, Sidi Daoud, Dellys et Cap Djinet, Benchoud et Taouarga. Les groupes armés écumant les maquis de la région se seraient approchés de plusieurs agriculteurs, exigeant d'eux la dîme prévue par la charia. De nombreux fellahs ont, selon les mêmes sources, déposé des plaintes auprès des services de sécurité afin d'éviter d'être inculpés pour non-dénonciation de délit. La pression exercée par les éléments de l'ex-GSPC sur les investisseurs n'est pas un fait nouveau dans la région. De nombreux viticulteurs en ont déjà payé les frais par le passé et ont dû verser d'importantes sommes aux éléments armés qui brandissaient la menace de mort contre tous ceux qui refusaient de répondre à leurs exigences. L'on se rappelle le cas d'un paysan de Naciria qui a été tué, au début des années 2000, par l'explosion d'une bombe artisanale placée au milieu d'un champ de vigne qui avait été déraciné quelques jours auparavant par un groupe armé. Il est utile de préciser que plusieurs éléments de l'organisation de Droukdel ont été éliminés grâce aux informations livrées aux forces de sécurité par des fellahs. L'argent du racket serait destiné, selon les mêmes sources, aux familles des terroristes abattus par les forces de l'ANP ou au financement d'attentats kamikazes. Il n'y a pas longtemps, le tribunal criminel près la cour de Boumerdès avait examiné une affaire compromettant la veuve d'un émir, impliquée pour avoir reçu une importante somme d'argent d'un élément d'un réseau de soutien aux groupes armés sévissant dans la région de Bordj Menaïel.