Tamassit, dans la commune d'Aghribs, un village peuplé de près de 4000 habitants, ne dispose pas encore en 2011, ni d'AEP, ni d'assainissement. L'absence de ces deux commodités vitales rend le quotidien des villageois infernal.Le projet de raccordement de ce village au réseau d'eau potable ainsi que la réalisation de son réseau d'assainissement dans le cadre du PPDRI, inscrit à son indicatif en 2006, n'est finalement que des promesses sans lendemains. Au début, les villageois avaient accueilli avec un grand enthousiasme cet ambitieux programme, destiné à améliorer leur cadre de vie. Néanmoins, ils seront vite rattrapés par la dure réalité, puisqu'ils continueront à souffrir le martyre en la matière en prenant leur mal en patience. Devant cette situation, les risques de maladies, particulièrement en cette période de canicule, grandissent de jour en jour à travers les différents quartiers du village.L'absence de réseau d'assainissement contraint ainsi les habitants à recourir à la confection de fosses sceptiques ou à déverser carrément leurs eaux usées vers des rivières du village, voire à ciel ouvert. Comme le village est en outre dépourvu de l'AEP, ses habitants s'alimentent, dans la contrainte, depuis les robinets collectifs approvisionnés quotidiennement par la mairie d'Aghribs à l'aide de citernes de ce liquide vital. Cependant, l'insuffisance des quantités fournies au quotidien oblige les villageois à prendre leurs jerricans et à se ruer, comme à la vieille époque, sur des fontaines et puits publics alimentés par des captages de sources naturelles. «Notre village est totalement marginalisé par les autorités. On nous a annoncé plusieurs fois que des projets sont affectés pour notre village, mais rien n'a été fait, ce n'est que des promesses», dira un citoyen rencontré à Tamassit. Les autorités semblent non inquiètes pour se pencher sur les problèmes qui rendent la vie amère aux citoyens de ce village qui accuse un énorme retard en matière de développement.