Durant la 1er manche du championnat, l'USM Annaba confirme qu'elle reste une formation tout juste moyenne avec une 8e place au classement général, 19 points à son actif, 17 buts pour et 21 contre. Le début de saison a été très difficile. A la suite de la démission de son ex-président Abdenour Méribout, le club avait vécu durant plusieurs semaines une réelle menace d'implosion. Pour le sauver, des dizaines de supporters avaient déclenché une grève de la faim. Elle prendra fin avec la désignation d'un directoire sous la présidence de Djamel Ouïnez, dont le défunt père avait été l'un des plus anciens et des plus influents dirigeants de l'USM Bone. La tâche s'avérait difficile pour redresser la situation. Et même si l'effectif paraissait être étoffé avec d'anciens et jeunes joueurs talentueux, l'équipe boitait sous la houlette de l'entraîneur Boualem Charef. La défaite face au MCO lors de la 1re journée et les deux difficiles victoires à domicile ainsi que les 5 défaites appelaient à un changement. Boualem Charef sera remercié et remplacé par Djamel Menad. C'était là l'apport psychologique tant attendu. Sous sa férule, la formation annabie s'agita mieux, s'organisa et se disciplina dans le jeu. Peu à peu, comme libérés d'un certain poids, les attaquants donnèrent libre cours à leur inspiration lors des rencontres. Composée du gardien de but Houamed et des défenseurs Slatni, Amior, Arar, Fofana et Bouchrit, la ligne défensive arrivait difficilement à contenir les assauts des attaquants adverses. Les 21 buts encaissés sont révélateurs de sa perfectibilité et surtout sa perméabilité. Une faiblesse défensive à chaque fin de rencontre à domicile ou à l'extérieur dénoncée par Menad. La trêve semble être une bouée de sauvetage. Menad compte bien l'exploiter pour colmater les brèches défensives. Dans l'entretien, il parle de deux nouvelles recrues sans citer de nom, ni leur club d'origine pour renforcer la ligne défensive et d'autres pour consolider la ligne d'attaque. Côté financier, la caisse du club est à sec. Le président Ouïnez multiplie les appels à l'aide. Il a frappé à toutes les portes, y compris celles des industriels de la région. Certains ont promis d'apporter leur contribution, d'autres hésitent ou ne veulent pas en entendre parler. La wilaya de Annaba et l'APW seront les premières à concrétiser dans les actes leurs engagements en mettant à la disposition du club une enveloppe financière de 10 millions de dinars. Mais pour le président, cette somme reste insuffisante, il en faut beaucoup plus pour imposer le mieux faire aux joueurs. « N'était ce problème financier, l'USM Annaba brillerait de mille feux. Nous avons les arguments techniques, tactiques et physiques pour ce faire. La progression de l'équipe est constante, pour preuve les résultats enregistrés durant le second parcours de début de saison. Avec les joueurs que nous envisageons de recruter comme le Malien Tigana un attaquant et Bouacida nous espérons jouer les premiers rôles dans le championnat. Nous avons libéré Boufaïda, Kamara, Bensahnoun et Khamakha », a-t-il indiqué. C'est le même sentiment que reflètent les propos du défenseur Antar Bouchrit qui a réussi à s'imposer sur le terrain. « Nous ferons mieux que durant la phase aller sous la férule de notre actuel entraîneur. Nous avons des arguments solides à faire valoir et nous le ferons. Certes, cela va être difficile, mais nous atteindrons notre objectif en jouant les premiers rôles. »