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«Le téléspectateur est exigeant, on ne peut rien lui cacher»
Boualem Aissaoui. Producteur et président de l'association des producteurs audiovisuels
Publié dans El Watan le 13 - 08 - 2011

Inspiré de la célèbre qacida de Aouicha Oua El Harez, le feuilleton Hasna est diffusé en prime-time sur trois chaînes de la télévison algérienne. Dans cet entretien, le producteur Boualem Aïssaoui revient sur la genèse de ce produit et sur certaines questions d'actualité.
- Après avoir produit plusieurs films documentaires et feuilletons sur certaines figures de proue de la culture algérienne, vous venez de produire le feuilleton Hasna. Pourriez-vous revenir sur la trame de ce film ?
Hasna est un feuilleton de 12 épisodes de 35 minutes chacun. Avant d'être un feuilleton, Hasna a été présenté sous forme de nouvelles écrites pour le théâtre par une jeune Algérienne, Wafa Bechichi. C'était au moment où je produisais dans le cadre de la manifestation «Tlemcen, capitale de la culture islamique», une pièce de théâtre, Madinet El Houb. J'avais dit à cette jeune fille que je ne pouvais pas produire deux opérations mais, réflexion faite, je me suis dit pourquoi ne pas porter l'histoire à l'écran ? L'histoire de Aouicha Oua El Harez est une légende, une fable qui est portée au théâtre en Algérie, au Maroc et ailleurs. Cette légende a été admirablement chantée par El Hachemi Guerrouabi. J'ai dit, faisons le pas et essayons de travailler pour la télévision.
Cette jeune fille m'avait demandé de l'aider. Bien sûr que cela fait partie de notre culture de porter toute la contribution. C'est ainsi que nous avons travaillé durant huit mois pour passer du texte décliné pour le théâtre à un scénario de feuilleton. Bien sûr, l'écriture du scénario a extrapolé au- delà de la trame originale. Il y a trois personnages principaux, El Harez, Aouicha et El Achiq. Nous avons intégré d'autres ingrédients pour donner plus d'épaisseur et de dramaturgie pour faire rêver. Le propre de la fiction est le rêve. Une fois le scénario achevé, nous avons proposé le projet à la Télévision algérienne. Vous savez qu'au niveau de la télévision, il y a une commission d'évaluation des textes. C'est une commission consultative. Si elle vous donne un accord favorable, cela ne veut pas dire que le lendemain vous êtes sur le terrain. Il y a ensuite une autre procédure pour acquérir l'accord de la direction générale de la télévision pour la production de ce feuilleton dans le genre de production exécutive. C'est ce qui a été entrepris. Bien sûr, quand on a le scénario, pour arriver à convaincre notre partenaire, il y a tout un dossier de production à présenter. Une fois que la Télévision algérienne a donné son accord, commence la mise en œuvre sur le terrain. Et là, c'est une aventure qui commence. Vous savez, les délais pour l'écriture, les délais de dépôt de la commission, les délais de lecture de cette commission : généralement, il faut attendre deux mois pour que la commission donne un avis consultatif. Ensuite, le directeur général donne un avis exécutif. Ensuite, nous passons dans le délai de la production, où il faut un minimum de deux mois pour ce genre de feuilleton. Encore faut-il prendre cette norme avec beaucoup d'hésitation. Cela peut être plus ou moins, c'est selon. Par la suite, il faut compter encore trois autres mois pour concevoir le casting, les costumes, trouver les accessoires de décor et de costumes et faire la préparation des comédiens. Hasna a nécessité trois mois de tournage dans onze lieux différents de plusieurs wilayas, dont Alger, Blida, Miliana, Bou Saâda, Constantine. Le décor de ce film est un décor d'époque. Il y a une recherche à faire sur le bâti traditionnel, sur les maisons anciennes. Il y a eu ensuite le montage de 60 jours. Le problème qui se pose pour la production audiovisuelle est un problème de délais. Souvent, on considère que l'objectif de programmer un produit post-Ramadhan ou pour telle date exceptionnelle suffit à lui-même.
Non, il y a des risques de dérapage sur la qualité et sur la conformité que je me suis refusé de faire. C'est pour cela que nous avons travaillé jusqu'à fin 2010 bien sûr, nous avons fait des comptes rendus à la télévision pour savoir où on en était. C'est le propre d'un contrat entre deux parties. Ensuite, lorsque la télévision a visionné le film, il a été décidé de le programmer pour le Ramadhan. Le feuilleton a été ainsi programmé en prime-time sur la chaîne nationale, sur les chaînes satellitaires, la 3 et Canal Algérie.
- Ce film est un clin d'œil aux générations anciennes et un legs pour les générations futures …
Nous travaillons depuis une vingtaine d'années sur le patrimoine culturel, matériel et immatériel. Laissons de côté le patrimoine matériel puisqu'il est connu. Le patrimoine immatériel est tout ce qui ressort de nos traditions, de nos légendes, de la mémoire collective.
C'est ainsi que nous avons réalisé un feuilleton sur Mohamed Iguerbouchène et sur Rachid Ksentini. Hasna s'inscrit dans cette logique de quête à travers notre patrimoine immatériel. Par ailleurs, la Télévision algérienne est une télévision généraliste qui regroupe tous les âges. Selon notre vision, le feuilleton Hasna s'adresse à une partie du public qui aime le répertoire populaire dans lequel il se reconnaît. Il y a des identités qui se croisent. C'est une ouverture par rapport aux jeunes générations qui ont également des repères dans le répertoire populaire. A travers ce feuilleton, ils pourront mettre en images l'histoire originelle, déclinée autrement à la fois dans la fidélité à la trame première mais aussi avec un habillage, avec une fiction, avec d'autres personnages. C'est ce que, dans le feuilleton, nous avons essayé de rassembler dans le respect de la langue dramatique, les intonations émanant de l'ensemble du territoire national. Preuve en est, nous avons des comédiens issus de toutes les régions du pays.
- Quelle est votre appréciation sur la grille du Ramadhan 2011 ?
Je pense qu'il est un peu trop tôt pour en parler. Bien sûr, la presse algérienne est libre de développer un regard sur ce qui se passe. Je pense que la difficulté première pour la Télévision algérienne, c'est d'avoir à gérer cinq écrans avec les mêmes moyens financiers et humains. Les chaînes satellitaires ne sont pas des chaînes autonomes. Elles sont connectées à la chaîne mère. Déjà, cela est une difficulté pour innover, pour ne pas être prisonnier des délais, pour travailler dans une vision plus claire. Il reste que ce que j'ai noté au-delà des programmes me permet de donner un avis critique, mais permettez-moi d'attendre la fin du Ramadhan pour le faire. Mais ce que j'ai noté, c'est l'introduction du film d'action qui a sa place. Ce genre d'initiative devrait se faire sur toute la longueur de la grille de l'année et non pas uniquement pendant le mois de Ramadhan pour donner au spectateur l'idée que c'est une chaîne qui se décline sur une année de programme et non un mois. Le public est très exigeant. C'est un public qui fait la part des choses, qui voyage à travers toutes les chaînes satellitaires. On ne peut rien lui cacher.
- Un problème crucial se pose au niveau de la médiocrité de l'écriture des scénarios…
Il est difficile pour moi de porter un jugement, mais tout ce que je peux vous dire, c'est qu'il serait intéressant de voir au niveau de la commission de la Télévision algérienne et au niveau de l'EFDATIC. Ceux qui lisent les scénarios, quels types de scénarios leur sont proposés ? Et qui leur propose ces scénarios ? Est-ce des scénarios adaptés à partir d'œuvres littéraires ? Il faut arriver à une grille de scénarios. Il faut faire un recensement sur ce qui se fait en termes de scénarios. Je pense que le débat sur l'écriture est un débat permanent. Je rêve, moi, d'une écriture de scénario qui soit élaboré avec des écrivains, des chercheurs. L'écriture est certes un acte solitaire mais également collégial. Je pense que beaucoup reste à faire dans ce sens-là. Lorsqu'on rassemble les efforts, on peut voir plus clair dans l'écriture. En témoigne l'expérience avec la jeune scénariste Wafa Bechichi.
- Des projets en perspective ?
Nous avons deux projets : le premier est un téléfilm sur le regretté boxeur Cherif Hamia. Il s'agit d'une illustre figure de la boxe algérienne qui est arrivé au sommet de la gloire durant la guerre de libération. Cette personne a été mise en échec par son adversaire.
Le problème, c'est que c'était un contexte particulier et il y avait à l'époque plusieurs rumeurs qui circulaient autour de ce personnage. Le deuxième projet est un feuilleton sur Lakhdar Benklouf.


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