Une fille de chahid de Tizi Ouzou crie sa colère aux autorités qui refusent de prendre en charge son cas. Elle, c'est Mme Djouher Berkani, fille de Ali Berkani, illustre combattant dans les rangs de l'ALN de 1955 jusqu'en février 1962. Selon les documents fournis par son frère, cette fille de chahid ne touche aucune pension comme tous les ayants droit des membres de l'ALN (moudjahid ou chahid). Toutefois, le cas de Mme Berkani nécessite un traitement particulier si l'on se réfère aux circonstances du décès de son père. Ce dernier, en fait, « a combattu dans les rangs de l'ALN de 1955 jusqu'au 17 février 1962, date à laquelle il fut hospitalisé par le responsable du secteur sanitaire de la Zone II de l'époque, Wilaya III, à l'hôpital Sainte-Eugénie de l'ex Michelet, suite à une tuberculose qu'il a contractée au maquis, jusqu'à sa mort, survenue le 29 mars 1963., dira le fils de ce moudjahid, Mohamed Après la mort du moudjahid, ses trois enfants - deux garçons et une fille - percevaient une pension qui leur a été accordée en qualité de pupilles de la nation jusqu'à leur majorité. Depuis, ils ne bénéficient d'aucun droit dans ce sens. Mme Djouher Berkani réclame ainsi une prise en charge au même titre que les filles de chahid qui perçoivent des pensions. Pour cela, elle a adressé deux correspondances au ministère des Moudjahidine et entrepris d'autres démarches auprès de la direction de wilaya des moudjahidine qui sont restées sans réponse. Son frère regrette la fin de non-recevoir réservée aux doléances de sa sœur .