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SOS littoral en danger !
Villégiature-Commune de Douaouda
Publié dans El Watan le 02 - 08 - 2006

La commune de Douaouda constitue la vitrine de la wilaya de Tipaza. Elle est située à l'extrémité est. Elle accueille toutes les populations qui viennent d'Alger et de Blida. Elle compte plus de 22 000 habitants et une dizaine de douars épars. La secrétaire générale de l'APC et le président de l'APC par intérim avouent qu'ils travaillent dans l'insécurité.
« Dès que nous voulons appliquer les lois de notre pays et du wali, nous disent-ils, des repris de justice et des voyous viennent jusqu'à notre lieu de travail pour nous menacer. Notre siège n'est même pas pourvu d'une petite section de la garde communale ou d'agents de sécurité. Les conditions de sécurité n'existent pas, et vous en conviendrez qu'il nous est difficile de travailler », ajoutent-ils. Les commerces illicites ne cessent d'occuper les axes routiers en toute impunité. Les responsables de l'APC de Douaouda nous affirment qu'ils viennent de relancer les services de sécurité en date du 24 juin 2006, enl'application de l'arrêté du wali de Tipaza n° 589 du 24 mai 2005, pour mettre fin à ce phénomène inquiétant. « Bien qu'ils soient dans une situation illégale, les jeunes commerçants sont devenus très agressifs et se fichent allégrement de l'autorité communale », déclarent avec impuissance nos interlocuteurs. Nous nous souvenons, à la veille de la visite du président Bouteflika à l'Académie militaire inter-armes de Cherchell, le 27 juin dernier, que le tronçon de la RN11, qui relie Alger à Cherchell, a été totalement nettoyé. Après cette journée, malheureusement, tout a été remis en place pour faire installer l'anarchie et l'illicite. Un nombre de citoyens et d'automobilistes souhaitent vivement que le chef de l'Etat fasse des virées le long de la côte, pour obliger les responsables à agir. L'APC de Douaouda avait loué, par adjudication, 2 terrains de camping, 7 parkings au niveau de la plage colonel Abbès et le parking de la plage Haouès. La location des deux campings a rapporté aux caisses de l'Etat 150 millions de centimes. La location des 8 parkings varie entre 10 et 60 millions de centimes, tout dépend de la superficie du parking. Du moment qu'au niveau de la plage colonel Abbès, c'est la loi de la jungle qui est appliquée, un nabab d'un cabaret n'a pas trouvé mieux que d'expulser un jeune exploitant d'un parking durant les nuits, afin d'encaisser les droits de stationnement nocturne de ses clients. Même en possession de la convention signée par l'APC, le jeune exploitant s'est replié — la loi du silence — pour ne pas subir les foudres du nabab. Egalement, sur les 22 carreaux à louer pour l'exercice de l'activité commerciale au bord des plages, seul 16 avaient trouvé acquéreur. La location d'un carreau pour la saison estivale avait été fixée à 10 millions de centimes. Toujours en matière de création d'emplois à utilité publique au profit des jeunes, les gestionnaires de l'APC avouent qu'ils ignorent les modalités et mécanismes des projets Blanche Algérie initiés par le département ministériel du Dr Ould Abbès. Selon nos interlocuteurs, la DAS de Tipaza se contente de leur répondre que les dossiers transmis sont incomplets, alors que des exemples existent, et de surcroît illustrent la mauvaise volonté de cette structure décentralisée du ministère de la Solidarité nationale de Tipaza. « Il y a du chantage et je ne marcherai jamais dans leurs combines », déclare l'élu de l'APC de Douaouda qui assure l'intérim du P/APC. Les plages colonel Abbès et Haouès sont exploitées par des jeunes. Même les bordures des axes routiers de la commune de Douaouda sont investies par des jeunes et des gamins venus de nulle part. Sur l'immense plage Colonel Abbès, des petits groupes de jeunes proposent aux automobilistes et aux piétons la location de parasols, de petites tentes, de tables et de chaises. La location diffère d'un équipement à un autre. La plage n'est pas nettoyée parfaitement. Les nombreux couples en quête d'évasion s'enferment à l'intérieur de petites tentes louées pour la modique somme de 400 DA la journée. Les jeunes filles exploitées par des inhumains incultes se plient à la règle. Elles essayent de faire grossir leur chiffre d'affaires, autrement elles seront très mal traitées. Durant les moments intimes, les gardiens des plages, tenant dans leurs mains une épaisse canne en bois, font régner la « paix » sur leurs territoires respectifs, pour ne pas gêner les couples qui s'ébattent. Les directives du ministre du Tourisme, relatives à la gratuité des accès aux plages, ne semblent pas appliquées ni à Colonel Abbès ni à Haouès. Les jeunes avaient trouvé l'astuce pour les contourner. A l'extrémité ouest de la plage Colonel Abbès, un jeune nous interpelle pour nous proposer la location d'un des bungalows bâtis sans permis de construire par les décideurs d'autrefois des années 1990. Les enquêtes des services de sécurité sur ces fameux bungalows érigés sur la plage Colonel Abbès sont demeurées hélas sans suite, pourtant la divulgation des noms de leurs propriétaires aurait pu surprendre plus d'un. « Vous êtes sympathique, je vous laisse le bungalow à 1000 DA la journée et 2000 DA les 24 heures nous explique le jeune. Il y a de l'eau, de l'électricité, la sécurité, et je vous garantis que personne ne viendra vous déranger, ni le jour ni la nuit », enchaîne-t-il. Ce magma de fléaux qui caractérisent le quotidien des plages Colonel Abbès et Haouès de la commune de Douaouda n'a jamais cessé ses activités, en dépit des opérations coup-de-poing sporadiques des services de sécurité. L'occupation illégale des lieux pour exercer une activité commerciale illicite, y compris aux abords des axes routiers, n'est pas propre à la commune de Douaouda, mais se déroule dans bien d'autres localités de la wilaya, telles qu'à Fouka, Koléa, Hadjout, Cherchell, Tipaza, Bou Ismaïl pour ne citer que ces exemples. La pollution, la prostitution, la drogue, l'homosexualité, la délinquance, les agressions, les vols et l'alcoolisme sont autant de griefs qui font craindre le pire à court terme, au sein d'une société juvénile en déliquescence. La course à l'argent et le gain facile entraînent toute une couche de sociétés vers ces métiers indignes. L'effectif actuel des services de sécurité semble débordé, ne pouvant plus faire face à cette vague du « tsunami ». L'administration du commerce de la wilaya de Tipaza, quand les moyens sont disponibles, effectue des contrôles chez les personnes possédant un registre du commerce. Elle n'intervient pas auprès de ces individus qui vendent leurs produits, notamment alimentaires. Des pseudo commerçants, sans registre du commerce de surcroît, qui ne se soucient guère de l'état d'hygiène de leur marchandise ni de la santé des citoyens, alors qu'ils n'ont aucun document officiel qui justifie de la légalité de leur activité. Les intoxications alimentaires ont fait plusieurs victimes dans les daïras de Bou Ismaïl et de Hadjout au début de la saison estivale, en raison justement de cette absence de contrôle. Les mauvaises surprises risquent d'apparaître un jour si l'absence de l'autorité de l'Etat persiste. Le secteur du commerce se développe dangereusement, tout en donnant l'impression qu'aucune institution n'est en mesure de le canaliser vers la légalité. Les consommateurs subissent l'arrogance de cette faune de commerçants. Le commandant de la compagnie de la Gendarmerie nationale de Koléa s'apprête à lancer une opération imminente pour assainir cette partie de l'extrémité nord-est de la wilaya de Tipaza. On se souvient qu'une opération similaire avait été menée l'année écoulée, et qui avait fait réagir les jeunes et les habitants de ces douars à bloquer les accès, en brûlant des pneus et en plaçant de grosses pierres sur les routes. Au courant de ce mois de juillet, certains commerçants de la localité de Aïn Tagouraït ont voulu réagir avec violence, quand l'information sur une action contre les occupants illicites des trottoirs avait circulé. Pour préserver le calme dans les cités au détriment de l'ordre et de la légalité, les responsables préfèrent faire le dos rond en fermant les yeux sur ces activités illicites. Chacun redoute les émeutes et leurs conséquences. En effet, pour mettre fin à cette effervescence, les autorités ont préféré jouer la carte de l'apaisement et autoriser les jeunes à « rouvrir » leurs commerces préférés. En ce qui concerne la ZET Colonel Abbès, elle avait fait l'objet d'une étude par des experts espagnols, sélectionnés par le ministère du Tourisme. Des dizaines d'hectares, qui étaient consacrés initialement au véritable investissement dans le secteur du tourisme, sont aujourd'hui livrés au vandalisme et à l'illicite. Le laxisme des autorités locales depuis les années 1980 avait accentué les dérives. L'extraction illégale du sable avait dénaturé cette plage qui mesure 3 km de long, d'une part, et la construction sans autorisation des habitations de débauche au bord de la plage avait pollué le décor, d'autre part. Certaines bâtisses sont dans un état d'abandon aujourd'hui. Fort heureusement, la plus haute autorité du pays vient d'agir pour réhabiliter la ZET Colonel Abbès, un magnifique site naturel, qui demeure la destination préférée des populations de la capitale et des wilayas limitrophes. En effet, la présidence de la République vient de proposer à la compagnie immobilière émiratie Emmar, qui est l'un des plus grands groupes immobiliers dans le monde, le projet « Colonel Abbès », dans le but de transformer cet espace du littoral de la wilaya de Tipaza en un lieu de prédilection pour toutes les activités culturelles, sportives et de loisirs. Ce sera un investissement touristique très ambitieux, sérieux et moderne. Parmi les réalisations du groupe Emmar, on peut citer la plus haute tour du monde Burj de Dubaï, la marina de Dubaï et la station de ski en plein désert. L'anarchie, la pollution, la violence, la prostitution et l'impunité n'ont jamais constitué des facteurs de développement économique et social pour une commune. Le sort de l'APC de Douaouda aurait pu être autrement meilleur, si les responsables à tous les niveaux s'étaient montrés plus fermes et équitables dans l'application des textes réglementaires et des lois de la République. Le président du conseil d'administration du groupe Emmar vient de déclarer à Alger tout son intérêt pour la réalisation des cinq projets
que viennent de lui proposer les plus hauts responsables de l'Etat algérien, dont la ZET de Douaouda. Le groupe Emmar a le courage, les moyens financiers, matériels et humains pour s'engager dans la réalisation de projets grandioses, pour métamorphoser d'une manière moderne et positive ces potentialités naturelles nationales qui font envier et rêver pas mal de nations.


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