Les habitants accusent les services de l'APC de négligence, ce qui a encouragé le commerce informel dans un lieu devenu une source de nuisances. Les habitants de la partie inférieure de la cité Daksi Abdeslam ne cessent de réclamer depuis plus de trois ans la prise en charge de la collecte des ordures abandonnées par les commerçants, et qui occupent toute la voirie située à proximité du marché Messaïd Abdelmadjid. Ce dernier, structuré en 2008 par l'APC avec la construction de 737 locaux commerciaux, s'est transformé au fil des mois en souk anarchique causant des désagréments aux riverains. «Les insectes et les mauvaises odeurs font partie de notre quotidien. Nous avons lancé plusieurs appels aux autorités de la ville mais nous n'avons enregistré aucune réaction bien que le marché se trouve à quelques encablures seulement du nouveau siège de la wilaya», ont déclaré des habitants du quartier. Des femmes rencontrées à la sortie de ce marché ont exprimé leurs craintes quant à cette situation qui menace la santé et la vie de leurs enfants. «Le cadre de vie s'est complètement dégradé dans cette cité dans laquelle on a eu finalement droit à des décharges sauvages au lieu d'aires de jeux pour nos enfants », déplorent-elles. Malgré les promesses des services de l'APC pour la régularisation de ce lieu et la prise en charge définitive du problème de la collecte des ordures, qui s'amassent durant des jours, rien n'a changé, selon les affirmations des riverains. Pourtant, il y a quelques mois, 18 conventions ont été signées entre les services de la wilaya et des microentreprises de nettoyage et de collecte des ordures, et ce en présence des représentants des secteurs urbains de la ville, mais jusqu'à ce jour c'est le statu quo à la cité Daksi. Par ailleurs le secteur urbain de Sidi Mabrouk a lancé une opération de collecte confiée à quelques entreprises mais ces dernieres ne semblent pas respecter les conditions énumérées dans les cahiers des charges. «Les entreprises engagées pour effectuer l'opération de nettoyage ne respectent pas les missions dont elles sont chargées, de ce fait nous allons appliquer des sanctions à leur encontre», a déclaré un responsable du secteur concerné. Dans toute cette anarchie, le citoyen souffre chaque jour des problèmes générés par un espace commercial censé assurer des emplois, et aussi la disponibilité des produits à large consommation, mais il est devenu une source d'ennuis pour les résidants. «Nous vivons une situation cauchemardesque avec la multiplication des agressions, les nuisances sonores et le stationnement anarchique près des immeubles», regrettent les habitants qui s'interrogent sur l'attitude des autorités locales lesquelles n'opèrent pas le moindre contrôle des lieux, mais continuent de laisser-faire en ignorant les doléances des habitants.