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Réformes engagées par Bouteflika : La classe politique face au fait accompli
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Publié dans El Watan le 17 - 08 - 2011

Encore une fois, l'Exécutif veut «tailler un costume sur mesure» aux réformes politiques dont il se gargarise depuis des mois. Des projets de loi, et non des moindres, comme ceux sur les partis, sur le régime électoral et sur les associations sont ainsi concoctés «en privé» au mépris de toutes les promesses faites sur le concours des forces politiques qui comptent dans la société.
Les nouveaux projets de loi en préparation sont, tout compte fait, le «produit» exclusif du ministère de l'Intérieur. Cette initiative entame toute la crédibilité du régime à mener le processus des réformes qui tient en haleine les plus optimistes. L'administration a pris le pas et l'implication des partis pourtant promise par le chef de l'Etat, lors de son discours du 15 avril, est devenue une chimère.
«Les réformes telles que démarrées excluent de facto l'opposition. Depuis des années, le pouvoir persiste dans la violation des lois. Les projets de loi en préparation au niveau du ministère de l'Intérieur n'augurent rien de bon. Je prends pour exemple le refus de la création de nouveaux partis», constate le député non inscrit, Ali Brahimi. Un avis partagé y compris parmi les partenaires du pouvoir. C'est le cas du MSP de Bouguerra Soltani, un des trois piliers de l'Alliance présidentielle, sur lequel s'appuie Bouteflika. «Ce qui est annoncé comme réformes est en deçà de nos attentes. Pas de nouveauté. Nous avons l'impression que la dimension politique est occultée au profit des quelques réajustements techniques», lâche Mohamed Djemâa, porte- parole de ce parti.
Mais dans tout ce «désordre» politique, la haute administration a quand même tenté de mettre les formes pour mieux occulter le fond. Ainsi a-t-elle envoyé un courrier aux partis politiques comme pour les associer à l'élaboration desdits projets. «Le ministère de l'Intérieur nous a sollicités pour lui faire part de nos propositions par écrit. Cette méthode renseigne sur l'absence d'une réelle volonté du pouvoir. Alors que le mieux, c'était d'organiser un débat direct entre le ministère et les partis pour débattre du contenu des projets de loi et se mettre d'accord sur une mouture consensuelle», estime le porte-parole du parti Ahd 54, Toufik Benallou.
Considéré comme l'appareil bureaucratique du pouvoir, l'administration, qui s'est emparée finalement de l'élaboration des projets de loi, suscite la méfiance de la classe politique qui n'a jamais caché son aversion pour la démarche du fait accompli dont use et abuse le pouvoir. Des partis comme le Front des forces socialistes (FFS) et le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) n'ont pas jugé utile d'y répondre, boudant ainsi toute la démarche des réformes annoncée par le chef de l'Etat.
Chat échaudé craint l'eau froide, ces deux partis ne veulent pas, quoique séparément, se compromettre dans cet exercice dont ils gardent vraisemblablement un goût amer de toutes les fraudes et autres traficotages politiques passés de l'administration.
Pour d'aucuns, l'agenda politique du pouvoir trahit les intentions peu flatteuses aux principes démocratiques que requiert la démarche de réformes sérieuses et crédibles.
Tous les politologues et autres analystes s'accordent à dire qu'il aurait fallu que l'adoption d'une nouvelle Constitution passe avant celle des lois organiques. De fait, le calendrier des réformes est biaisé. En avançant l'élaboration des lois organiques aussi importantes que la loi sur les partis politiques et le code électoral avant même la réforme de la loi fondamentale, le pouvoir «ne cherche qu'à contrôler le futur champ politique», analyse un observateur.
Une contrefaçon politique ? Rien n'est moins sûr. Il est pour le moins absurde de dire que la nouvelle Constitution sera avalisée lors de la prochaine législature en raison de la non-représentativité de l'actuel Parlement qui adopterait les lois organiques sur les partis, le régime électoral et le code de l'information. Ainsi le pouvoir cherche-t-il à assurer le contrôle du nouveau paysage politique.


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