La plage La Sirène de Bordj El Kiffan, qui est presque désertée pendant la journée durant le mois de Ramadhan, connaît chaque soir un grand rush. De plus en plus de familles viennent des alentours de la commune : Dar El Beïda, Bab Ezzouar, Dergana et d'ailleurs, pour passer leurs soirées au bord de la mer. Certains dégustent un thé, d'autres prennent des glaces. Les enfants s'amusent dans l'eau. Quant aux jeunes, il y a ceux qui s'installent sur le sable pour jouer aux cartes ou aux dominos et ceux qui préfèrent se mettre près des rochers pour plonger ou se baigner. Quand ils quittent la plage au petit matin, ils laissent derrière eux des tas de détritus : des centaines de bouteilles d'eau vides sur le sable et tout au long de la corniche. Des sacs et des gobelets en plastique et même des restes de nourriture sont jetés un peu partout. «Cette plage s'est beaucoup dégradée», commente un riverain.Cette situation pénalise les résidants et surtout les agents d'entretien de cette partie de la ville. C'est vers les coups de 8h que les éboueurs vident les bennes à ordures. Un peu plus tard, d'autres agents de nettoyage de la commune tentent de rassembler les déchets accumulés et de nettoyer les lieux au maximum. «C'est un double travail pour nous ! Les gens abandonnent leurs déchets sur le sable», se plaint un de ces agents.En été, ils sont aidés par quelques jeunes du quartier, chômeurs pour la plupart. Ces derniers sont employés par l'APC dans le cadre des activités estivales.Sihem Chehat