Avec la chaleur qui sévit, les familles semblent préférer les randonnées nocturnes que de se cloîtrer dans des salles de spectacle, de surcroît non climatisées. En ces soirées du mois sacré, il a été relevé très peu d'engouement du public à l'endroit du riche programme d'animation culturelle peaufinée par le département de la culture. Effectivement, la palette de choix, mise en œuvre pour la période allant du 3 au 27 août, est loin de faire l'unanimité. Au terme de la première quinzaine, les spectateurs, surtout les familles, sont restés en retrait de la manifestation, pour ne pas dire qu'ils l'ont complètement boudée. Et dire que les galas sont censés être animés par d'illustres figures de la scène artistique. Il y en a pour tous les goûts : du chaâbi, de l'andalou, du folklore, du chant aïssaoui, du théâtre et du monologue. Et, à la clé, d'illustres formations artistiques et animateurs fringants comme Salim «Lafhama» et Bessam, sont annoncés pour dérider l'atmosphère et battre en brèche le marasme culturel ambiant qui plane sur l'ensemble du territoire de la wilaya. En effet, des artistes notoires inscrits au programme de ces soirées culturelles, à l'image de Abdelkader Chaou, Salim Fergani, Mohamed Lamari, Bekakchi El Khier, Hamdi Benani et Mourad Djaâfri, n'ont que très relativement emballé la galerie qui a complètement boudé les représentations données en «in» à la maison même de la culture. Quant aux spectacles domiciliés à Tadjenanet, Chelghoum Laïd, Grarem, Oued Endja et Ferdjioua, ils se sont, selon l'avis de personnes interrogées sur place, «déroulés presque dans l'anonymat total, sinon en présence d'un groupuscule d'adolescents turbulents». A ces tares se sont greffées d'autres défections. Nous ne citerons en exemple que le report de la soirée que devaient animer, vendredi 12 août, à Ferdjioua, Mohamed Lamari, Laâraf et Abdelkader Chaou. Idem pour les représentations prévues le même jour à Tadjenanet. Mauvaise programmation ou tout simplement indifférence des spectateurs ? Des jeunes questionnés pensent qu'«avec la chaleur qu'il fait, les gens sont beaucoup plus portés sur les promenades nocturnes, les visites familiales et les rencontres entre amis que de se cloîtrer dans une salle de spectacle».