Un plan pour l'évacuation de milliers de migrants bloqués à Tripoli est en cours d'élaboration, alors que les combats entre rebelles et forces pro-Gueddafi s'intensifient près de la capitale libyenne, a indiqué hier l'Organisation internationale pour les migrations (OIM). «L'évacuation n'a pas encore commencé et nous n'avons pas encore fixé de date, mais nous travaillons à mettre au point un plan» d'évacuation, a précisé une porte-parole de l'OIM, Jemini Pandya. «Nous ne commencerons pas jusqu'à ce que tout soit en place», a-t-elle insisté. Auparavant dans un point de presse, la porte-parole avait indiqué que des milliers de migrants cherchaient à quitter la capitale libyenne. «Il y a déjà des milliers d'Egyptiens prêts à être évacués qui se sont enregistrés auprès de leur ambassade à Tripoli», a-t-elle affirmé. «Chaque jour, il y a de plus en plus de demandes», a précisé l'OIM, indiquant ne pas être en mesure de pouvoir donner la répartition exacte des demandes par nationalités, beaucoup d'autres ressortissants africains voulant également quitter la capitale de la Libye. «Ils ne peuvent pas sortir par la route vers la Tunisie en raison des combats sur le front de l'Ouest qui excluent cette option», a déclaré la porte-parole, faisant état de préparation de plans d'évacuation, probablement par voie maritime, pour permettre un départ de la capitale «dès que possible». Mme Pandya a relevé que des journalistes ont également demandé à être évacués de la capitale, sans plus de précision, tout en relevant les «nombreux défis complexes à surmonter sur le plan logistique, politique et sécuritaire». Plus de 600 000 migrants ont déjà quitté la Libye depuis le début de la crise. Un bateau affrété par l'OIM devait quitter hier Benghazi, la capitale rebelle, pour Misrata, lors de la quinzième mission d'évacuation de migrants provenant principalement d'Afrique du Nord, indique l'OIM.