A l'appel de la Coordination algérienne de solidarité avec le peuple syrien (CASPS), créée il y a un peu plus d'une semaine, un rassemblement se tiendra ce matin à 11h, devant le siège de l'ambassade de Syrie à Alger, sise en face du ministère des Finances à Ben Aknoun. Son président Abdelaziz Hariti donne rendez-vous à tous les Algériens touchés et choqués par la répression monstrueuse qui s'abat sur les manifestants syriens, de venir ce soir l'exprimer publiquement devant les représentants du régime assassin de Bachar Al Assad. La coordination algérienne de soutien au peuple syrien, animée, entre autres, par des universitaires, des hommes de culture et des acteurs politiques, (individuellement), à l'image de MM. Benbitour et Abdelaziz Rahabi, souhaite briser le mur de silence en Algérie face à l'hécatombe commise par le régime baasiste. Ainsi, après avoir fait le tour des rédactions des médias algériens pour «sensibiliser les journalistes sur le drame du peuple syrien» et faire connaître le programme d'action de la coordination, selon M. Hariti, cette structure, indépendante, va adresser des lettres à toutes les organisations internationales, régionales et des droits de l'homme ainsi qu'aux ambassades des pays membres permanents du Conseil de sécurité pour demander la levée de la «légitimité au régime syrien». La coordination, qui n'hésite pas à qualifier de «boucherie» ce qui se passe en Syrie, compte également demander audience à «certaines chancelleries étrangères influentes», pour forcer le régime syrien à retirer ses troupes des villes. La coordination a décidé de tenir chaque samedi, à 11h, une action de protestation pour «soutenir le peuple syrien et les révolutions arabes». La CASPS a par ailleurs a demandé à un collectif d'avocats de renom de constituer un dossier solide sur les violations des droits de l'homme en Syrie pour soutenir l'accusation de «crime contre l'humanité» qu'elle va soumettre à la Cour pénale internationale (CPI). La coordination, présidée par Dr Abdelaziz Hariti, a décidé en outre d'installer des sections au niveau des wilayas compte tenu «du soutien témoigné par les Algériens à cette initiative».