Le président de la République préside la cérémonie de remise des lettres de créance de cinq nouveaux ambassadeurs auprès de l'Algérie    Le ministre de la Santé reçoit l'ambassadeur de Tanzanie en Algérie    Le ministre tunisien de l'Intérieur entame une visite officielle en Algérie    L'action des fidayine à Constantine, l'autre lutte pour le recouvrement de l'indépendance    APN : Journée d'étude sur l'approche algérienne dans la lutte contre le terrorisme et le crime organisé    Commerce : des mesures légales contre 53 importateurs de bananes ayant manqué à leurs engagements envers l'Etat    Plusieurs activités programmées à l'occasion de la Journée internationale des forêts jeudi prochain    Mondial 2026 (Qualifs)/Botswana-Algérie: les Verts à pied d'œuvre à Gaborone    Secousse tellurique à Médéa: aucune perte en vie humaine et matériel n'a été enregistrée    L'ANS et l'ONJSA organisent une collecte de sang jeudi à la Coupole    Accidents de la route: 22 morts et 1327 blessés en une semaine    Frappes sionistes sur Ghaza: au moins 330 martyrs    Nouveau massacre sioniste à Ghaza: appel à "une intervention internationale urgente"    Adoption du projet de règlement intérieur de l'APN    Le Syndicat des Journalistes Palestiniens condamne les attaques sionistes contre les journalistes    Les Ensembles de musique "El Ferda" et "Imerhane" enchantent le public algérois    Ligue mondiale : Cylia Ouikène sacrée en Chine    Victoire du NR Chlef devant Seddouk VB    M. Arkab en visite lundi dans la wilaya de Béchar    Le Groupe «Saidal» envisage d'augmenter son chiffre d'affaires à 35 Mds DA en 2025    Vague d'indignation après l'expulsion de juristes espagnols par les autorités d'occupation    Le marché populaire de Z'kak Souafa, destination préférée des jeûneurs    Près de 6 quintaux de café subventionné saisis    Le mois de Ramadhan entre spiritualité, solidarité et générosité    Une avancée stratégique vers la souveraineté numérique    Manifestations à Washington et New York pour exiger la libération d'un étudiant miilitant palestinien    Le Chabab plus entreprenant que les Usmistes    Le Plan de sauvegarde et de mise en valeur approuvé par arrêté interministériel    Coup d'envoi de la manifestation    La Radio culturelle organise une conférence    Mobilis rend hommage à d'anciennes gloires de la JSK    L'amélioration de l'attractivité des structures destinées aux jeunes au cœur de la stratégie du secteur    L'Algérie engagée à autonomiser les femmes et à promouvoir leurs droits politiques et sociaux    Le terroriste Al-Joulani adoubé par la France commet un génocide contre la communauté alaouite    Le temps de déposer les armes près de Koursk presse pour Kiev    Epreuves restreignant la dynamique associative en Algérie        L'Algérie happée par le maelström malien    Un jour ou l'autre.    En Algérie, la Cour constitutionnelle double, sans convaincre, le nombre de votants à la présidentielle    Algérie : l'inquiétant fossé entre le régime et la population    Tunisie. Une élection sans opposition pour Kaïs Saïed    BOUSBAA بوصبع : VICTIME OU COUPABLE ?    Des casernes au parlement : Naviguer les difficiles chemins de la gouvernance civile en Algérie    Les larmes de Imane    Algérie assoiffée : Une nation riche en pétrole, perdue dans le désert de ses priorités    Prise de Position : Solidarité avec l'entraîneur Belmadi malgré l'échec    Suite à la rumeur faisant état de 5 décès pour manque d'oxygène: L'EHU dément et installe une cellule de crise    









Cinéma. Festival de Locarno : Beyrouth, mon amour !
Culture : les autres articles
Publié dans El Watan le 21 - 08 - 2011

Beyrouth Hôtel, long métrage fiction de Danièle Arbid, était sélectionné en première mondiale au 64e Festival du film de Locarno.
La cinéaste libanaise, Danièle Arbid, a déjà acquis une solide réputation, comparable à celle de Jocelyne Saâb, dans le cinéma documentaire avec des films remarquables : Seule avec la guerre, Aux Frontières, Etrangères... Elle a réalisé deux premiers longs métrages fiction : Dans les champs de bataille et L'Homme perdu. Leur succède ce dernier opus où Danièle Arbid filme une histoire d'amour et d'espionnage à Beyrouth avec Charles Berling et Darine Hamzé.
Ce n'est pas tous les jours qu'on tombe sur des œuvres de cette qualité. Beyrouth Hôtel est quasiment un petit chef-d'œuvre pour ceux qui aiment les récits vifs, intelligents, sensibles, sensoriels, exquis pour tout dire et par moments très «hot», ce qui ne gâche rien, au contraire.
Danièle Arbid, qui connaît parfaitement les codes du cinéma noir où le secret, la passion, la violence se mêlent à l'action, a imprimé à son récit un rythme rapide, un tourbillon continuel, alternant scènes d'intérieur dans un palace de Beyrouth et des scènes d'extérieur de jour et de nuit dans une mise en scène à la Hitchcock, carrément.
Il y a au départ un coup de foudre entre un avocat d'affaires parisien (Charles Berling) en voyage dans la région et une chanteuse libanaise à la voix sublime (Darine Hamzé). Cette Darine Hamzé est un volcan sensuel, une femme du type magnétisant, d'une beauté renversante, très séduisante dans ses moindres gestes et avec cet accent velouté, déjà chantant quand elle parle français.
Ville illuminée
Dans cette fiction, c'est un personnage assez mystérieux. Pour qui roule-t-elle dans cette affaire ? Probablement pour son puissant oncle, le chef d'une des innombrables «moukhabarate» qui sévissent à Beyrouth. Et cet avocat d'affaires, avec ses contacts assez louches, qui dit avoir sauvé le fils de l'ambassadeur de France dans une histoire de drogue, est-il vraiment au Liban pour négocier un contrat pour France Telecom ? Rien n'est moins sûr. Mais toutes ces ombres deviennent, par la grâce de la mise en scène rigoureuse de Danièle Arbid, une vraie partie de plaisir.Beyrouth Hôtel, c'est aussi Beyrouth nid d'espions. Personne ne croit personne. Tout le monde soupçonne tout le monde. Où est la vérité ?
Bien malin qui pourra le dire. Les Libanais eux-mêmes disent : si quelqu'un affirme qu'il connaît le Liban, c'est qu'on lui a mal expliqué ! Mais dans ce film, une chose est aussi frappante que les énigmes, c'est le portrait que dresse avec un brio sidérant Danièle Arbid, de sa ville. Beyrouth apparaît ici comme une ville très fascinante, très active, énergique, impressionnante. Beyrouth est en train de renaître après les guerres à une allure stupéfiante. Beyrouth panse ses plaies et ne se laisse pas faire.
L'histoire d'amour finit mal évidemment. La belle chanteuse retourne à sa famille. L'avocat repart à Paris. C'était une simple aventure, ça ne pouvait pas finir autrement. Cette œuvre magnifique est la preuve que Beyrouth est devenue un pôle fort du cinéma. Beyrouth Hôtel nous donne l'envie d'aller voir cette unique capitale arabe qui a mis le cinéma au poste de commande. L'Inde était à l'honneur au Festival de Locarno. Il y avait parfois foule au cinéma Rex, des cinéphiles purs et durs, pour revoir les films de Satyajit Ray qui ont été soigneusement restaurés grâce à la fondation Satyajit Ray Preservation Project associée à l'Academy Film Archive et The Film Foundation, en Inde.
cinéma «indy»
Plusieurs titres réalisés dans les années 1960 ont bénéficié du projet de restauration : Mahanagar, Kapurush, Nayak, Charulata... C'est Charulata, le classique des classiques de Satyajit Ray, qui bénéficie encore de la réputation la plus élogieuse parce que c'est une réussite cinématographique éclatante. L'œuvre est tirée d'une nouvelle de Rabindranath Tagore qui se passe à Calcutta en 1880. La belle actrice Soumitra Chatterjee joue ce personnage, devenu mythique dans le cinéma du Bengale, de Charulata vivant dans une splendide demeure, qui lit des romans bengalis et trompe son ennui en faisant de la broderie et en observant avec ses jumelles les passants dans la rue.
Son mari, directeur d'un grand journal, n'a pas le temps de s'occuper d'elle. Charulata rêve d'écrire. On fait appel à un jeune cousin, lui-même poète et journaliste. Ce qui devait arriver arriva : Charulata tombe amoureuse de lui. Ce portrait virtuose d'une jeune femme qui connaît une violente passion amoureuse est aussi celui dont Satyajit Ray se dit lui-même ébloui.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.