Loin de l'inertie qui caractérise le cinéma arabe actuel, le cinéma libanais a le vent en poupe. Au festival de Cannes, la très bonne représentation libanaise a été remarquable tant à la quinzaine des réalisateurs que dans le cadre de la section Tous les cinémas du monde. Le cinéma libanais est aujourd'hui viable et exportable et la fondation Liban-cinéma, présidée par Mme Aimée Boutros, a amené à Cannes une bonne moisson de films de grande qualité, réalisés par Assad Fouladkar (quand Maryam s'est dévoilée), Ghassam Salhab (le dernier homme), un jour parfait, co-réalisé par Joanna Hadjithomas et Khalil Joreid tandis que Michel Kammour présentait son falafel, film primé déjà dans différents festivals. Plusieurs courts métrages ont complété le programme de la journée libanaise. Pendant ce temps, le public accueillait très chaleureusement les deux films libanais de la sélection : caramel de Nadir Lataki et un homme perdu de Danièle Arbid. Caramel a été vendu dans vingt pays. Très grand succès. La situation politique, de guerre, qui perdure dans le pays, n'empêche pas la production cinématographique libanaise d'aller de l'avant. Dans les années 1990, les cinéastes libanais ont réalisé des films sur la guerre civile. Lorsque la situation est devenue relativement plus calme, c'est sur Beyrouth qu' une série de fictions a été tournée. La capitale libanaise est devenue le centre des interrogations sur le conflit libano-libanais. Beyrouth, ou le sujet des problématiques libanaises. Car, Beyrouth résume à elle seule toute la politique libanaise, c'est de là que naissent tous les espoirs et toutes les inquiétudes du pays. Le cinéma libanais maintient une présence notable à Cannes et dans d'autres festivals importants. La meilleure fête de Cannes, fut la fête libanaise organisée lundi 21 mai, toute la nuit sur la plage des Palmiers. Surprenante concentration de belles et élégantes libanaises et la voix légendaire de Fayrouz…