Les mauvaises habitudes sont devenues légion au rond-point de la cité Daksi. Cela fait déjà plusieurs années que les transporteurs privés ont transformé un arrêt de bus en station, source de tous les dépassements, alors que les services de la direction des transports, comme ceux de la police, observent un étrange mutisme. «On n'a jamais cherché à imposer le respect de la loi dans ces lieux où l'anarchie est devenue la règle», s'exclame un riverain. Les habitants se sont plaints à maintes reprises du bruit engendré par les engins au même titre que les malades de la clinique rénale, qui se trouve à quelques encablures seulement. Aux heures de pointe, des embouteillages monstres se forment dans ces lieux où la circulation automobile devient cauchemardesque et même ingérable, en dépit de la présence des services de l'ordre. Les vendeurs ambulants qui s'installent à proximité du marché Amar Boukrouche, viennent ajouter leur «contribution» à l'anarchie dans un carrefour considéré comme un passage obligatoire pour les résidants d'El Gammas, Oued El Had, Ziadia et Djebel Ouahch. Ce qui a fait de cet endroit l'un des points noirs de la circulation automobile dans la ville. Et dire que cela fait déjà plusieurs mois depuis que la direction des travaux publics a annoncé l'inscription d'un projet de réalisation d'une trémie sur le boulevard de l'ALN, reliant le rond-point de la cité Daksi à celui de Oued El Had. Alors que son lancement a déjà été programmé pour le second trimestre de l'année en cours, selon des affirmations d'un responsable de la DTP, il semble que les travaux sont remis aux calendes grecques. Certaines sources avancent, par ailleurs, que le projet a été ajourné pour des raisons liées essentiellement à la situation de la ville qui vit au rythmes des chantiers et des désagréments, surtout qu'un nouveau site de travaux, pour la réalisation d'une trémie, a été ouvert récemment sur le tronçon de Zouaghi, à proximité du passage Massinissa, menant vers Boussouf. Selon une source bien au fait de ce projet, les responsables de la DTP ont préféré temporiser jusqu'à la réception du tronçon, de l'autoroute Est-Ouest, traversant Djebel Ouahch, ce qui permettra de mettre fin à la circulation des poids lourds, lesquels auront à causer des désagréments inimaginables s'ils devaient emprunter des détours par les quartiers de Sidi Mabrouk.