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Un mandole de consécration pour Anouar Tssabbast
Clôture du festival national de chaâbi
Publié dans El Watan le 25 - 08 - 2011

Anouar Tssabbast d'Alger a été consacré premier lauréat du sixième Festival culturel national de la chanson chaâbie, lors de la cérémonie de clôture, mardi soir, à la salle Mustapha Kateb du Théâtre national algérien Mahieddine Bachtarzi à Alger. Anouar Tssabbast, 29 ans, a été primé pour sa voix, sa maîtrise de l'interprétation et du rythme et l'authenticité du texte chanté. Il avait interprété, le vendredi 19 aôut, Ya ouadi ma bkat denia, ya hasrah à la zman en mode Djarka.
Le jury présidé par Boudjemâa El Ankis a pris en compte aussi l'habit traditionnel choisi par le candidat. Le premier prix est doté d'une somme de 300 000 dinars. «Avoir la première place est un honneur et une responsabilité. Ce festival est très beau. J'ai participé l'année précédente à ce festival et j'ai eu moins de chance. J'ai acquis une certaine expérience. Je me suis bien préparé pour l'édition 2011. J'ai travaillé. En 2010, j'ai peut être mal choisi le programme que je devais présenter», nous a déclaré Anouar Tssabbast, à la fin de la cérémonie. Cet avocat de métier, natif de Kouba, grand amateur d'El Hachemi Guerrouabi a appris l'art musical au Conservatoire d'Alger.
«Depuis, mon jeune âge, je baigne dans une ambiance chaâbie. En fréquentant les chyoukh, j'ai appris l'art au fil des ans. Abdelsselam Derouach m'a beaucoup aidé. J'ai eu des contacts avec des artistes. C'est une manière de cueillir une fleur de chaque jardin. Plus tard, je vais approfondir mon art, être plus professionnel», nous a-t-il confié. Anouar Tssabbast a reçu un mandole comme cadeau pour l'encourager à poursuivre sa quête de perfection artistique. «C'est une manière d'affirmer que nous allons vers la formation et vers l'excellence dans notre démarche. Nous allons organiser des master class réguliers à travers le pays. Nous allons aider les lauréats à réaliser un album. Celui qui a eu le premier aujourd'hui met déjà le pied dans le monde professionnel. Nous allons l'accompagner jusqu'à la sortie de son album. Cela est valable pour les cinq premiers lauréats. Nous allons financer la production de leurs albums», nous a expliqué Abdelkader Bendamèche, commissaire du sixième Festival culturel national de la chanson chaâbie.
Agitateurs de talents
Les noms des cinq premiers lauréats seront ajoutés au programme des tournées nationales qu'organise le ministère de la Culture. «Nous voulons accompagner les jeunes lauréats jusqu'à ce qu'ils puissent voler de leurs propres ailes», a appuyé Abdelkader Bendamèche. Le jeune Othmane Boudia de Mostaganem a décroché le deuxième prix. Fan de Kamel Messaoudi, Othmane Boudia, 26 ans, a appris la musique et le chant andalou à l'association Nadi El Hilal de Mostaganem. Il a créé récemment avec d'autres musiciens la troupe «Azur» du chant populaire et andalou. Le troisième prix est revenu à Merouane Massar d'Alger.
Ancien élève de l'association Al Ankaouia, Merouane Massar, 33 ans, est fortement influencé par Amar Zahi dont il reprend souvent les chansons.
Bencharef Harag de Mostaganem a eu la quatrième distinction. Influencé par Abdelkader Chaou, Bencharef Harag a été aidé par Mohamed Hmaïdia dans l'apprentissage du chant et de la musique chaâbis.Le cinquième prix a été attribué à Mohamed Benchikh de Béjaïa.Fils de Rachid Benchikh, élève de Saddek El Béjaoui, le jeune lauréat, 24 ans, doit beaucoup à Mohamed Raïs qui l'a soutenu dès le début dans sa volonté de percer dans l'univers du chaâbi.
Le prix spécial du jury est revenu à Younès Abdelssemad Bahri d'Oran, 21 ans, qui a plu au public par sa voix particulière et par sa maîtrise du chant. Le public a attribué son prix à l'Algéroise Sabah Boulemnakhar qui a perfectionné son art par des passages à El Fen Andaloussi, Essoundoussia, El Mossilia et Mezghena. Donc, chanter le chaâbi, pour elle, n'est pas aussi compliqué que cela.
Le prix de l'interprétation féminine a été décroché par Sonia Bouyahia de Béjaïa. Petite fille de Saddek El Bejaoui, Sonia Bouyahia, 20 ans, est toujours membre de l'association Ahbab Saddek Bejaoui. Abdelrazak Lounissi de Tipasa a eu le prix Abdelmalek Imansourène, alors que le prix Abdallah Guettaf a été attribué à Rabah Achour de Béjaïa. Abdelkader Goual de Mostaganem, 23 ans, a reçu le prix Abdelkader Guessoum.
Les autres lauréats sont : Salah Rabie d'Alger, Mahmoud Nechaz de Béjaïa, Ahmed Berri de Jijel, Nacera Kheloui de Tizi Ouzou et Nana Abdelkrim de Béjaïa. «Dans l'ensemble et à l'unanimité, les gens sont satisfaits, que ce soit sur le plan des concurrents eux-mêmes ou sur le plan de la présence massive du public, chaque soir, à la salle du TNA ou à l'espace Fadila Dziria à l'INSM. Cela ne veut pas dire que nous allons dormir sur nos lauriers. C'est à partir de maintenant que nous allons commencer à travailler», a indiqué Abdelkader Bendamèche.
La soirée a commencé avec des rythmes zorna, ensuite par une intro en mode mouachah exécuté par l'orchestre traditionnel mené par Zerrouk Mokdad. La chorale de l'Orchestre symphonique national, dirigé par Rabah Kadem, a interprété Ya El ouarka de El Hachemi Guerrouabi, Mabkach istihmar fi bladna de El Hadj M'Hamed El Anka, Rah el Ghali de Boudjemâa El Ankis et Ya Rayah de Dahmane El Harrachi. Le fils de Dahmane El Harrachi, Kamel, était le premier invité de la soirée. Il a repris, fortement ovationné par les présents, des chansons célèbres de son défunt père telles que Ghir lihab slahou, Mazelna hna hayine et Ktaat el bhour ou sahra .
Le fils de son père
Kamel El Harrachi a marqué ainsi un retour sur la scène algérienne après une certaine absence. Le jeune Mustapha Bellahcen de Relizane a, lui aussi, émerveillé le public par son style ankaoui.Il a entamé son tour de chant avec Mahboubi Nemchilou en mode Aarak, avant d'enchaîner avec El Bourakia, la qcida de Cheikh Ben Mekki, puis Ya Hadra zidou fi salatou, Min el hrouf li fi kherq el âada et de terminer avec Ya mendara men achkou. Mustapha Bellahcen, 29 ans, est pour beaucoup de puristes du chaâbi un digne successeur de El Hadj M'Hamed El Anka. Il chante sans diwan (livre), maîtrise la mélodie et le rythme, adhère complètement au jeu d'orchestre et reste à l'écoute de la salle. Il est regrettable que Mustapha Bellahcen n'ait pas encore d'album enregistré et que la Télévision d'Etat lui tourne toujours le dos. Idem pour la radio.
Ce jeune a encore une fois prouvé que le chaâbi est une musique nationale et que les talents sont partout en Algérie pour peu qu'on aille à leur rencontre et qu'on leur donne leur chance. La septième édition du Festival national culturel de la chanson chaâbie aura lieu le 4 août 2012 au Théâtre national Mahieddine Bachtarzi à Alger. «Nous souhaitons que la salle du TNA soit rénovée, avec une meilleure climatisation. Nous allons offrir une version du festival tout à fait différente de celles des précédentes éditions», a promis Abdelkader Bendamèche.


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