La polémique s'installe entre l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA) et le président du MSP et ministre d'Etat, Abouguerra Soltani. A l'origine du problème : les récentes déclarations qu'avait faites Abouguerra Soltani lors de l'émission « Qanaât » de la Chaîne I du 29 décembre 2005. L'UGTA reproche surtout à Abouguerra Soltani d'avoir qualifié la tripartite de rencontre « protocolaire ». Cette déclaration venant d'un ministre d'Etat, indique l'UGTA, fait injure à la composante de cet espace (la tripartite, ndlr), s'insurge l'UGTA qui rappelle que la tripartite, créée en 1991, « a permis aux pouvoirs publics et aux employeurs de surmonter des situations de crise et d'assurer la cohésion sociale et la stabilité du pays face aux agressions multiformes (...) ». Les responsables de la centrale syndicale estime que la tripartite, aujourd'hui décriée par le ministre d'Etat, constitue un « acquis inestimable en termes de dialogue social, d'échange et de règlement des antagonismes ». Dans ce contexte, l'UGTA n'omet pas de rappeler à Abouguerra Soltani qu'il a eu l'occasion d'exposer ses dossiers et d'en négocier leur contenu avec les partenaires sociaux (pouvoirs publics, organisation syndicale et employeurs publics et privés) lorsqu'il était ministre du Travail et de la Sécurité sociale. Et de s'interroger si Abouguerra Soltani avait vraiment l'impression, alors, que la tripartite n'était qu'une rencontre protocolaire.