Une trentaine de familles, habitant depuis des années un immeuble situé au n°16 de l'avenue de Roumanie, sous le pont Sidi Rached, vit en danger et évoque ses craintes face aux risques des glissement de terrain et des chutes de pierres qui la guette toujours. «Nous habitons un immeuble situé juste au dessous du pont et dont l'état de dégradation a atteint un seuil déplorable, surtout avec les infiltrations des eaux de pluie qui nous causent des dommages importants, en plus des risques encourus suite aux jets d'objets divers et des chutes de pierres provenant de la partie supérieure du pont», notent ces familles dans une correspondance adressée au wali de Constantine, et dont nous détenons une copie. Les habitants sollicitent l'intervention des autorités pour procéder à leur évacuation. En plus de ce problème, les concernées déclarent connaître une anarchie administrative depuis l'opération de relogement de la partie inférieure de cette avenue, lors de la libération des assiettes de terrain pour la réalisation du viaduc traversant le Rhummel. «Administrativement nous avons été transférés vers le secteur urbain de la nouvelle ville Ali Mendjeli avec les ex-locataires, relogés il y a plus d'une année, mais physiquement nous habitons toujours les lieux», affirment-ils. Certains d'entre eux assurent que les services de l'état civil du secteur urbain des Mûriers refusent de leur délivrer des certificats de résidence, justifiant que ce quartier n'existe plus administrativement après l'éradication des habitations de l'avenue de Roumanie, ceci en dépit de la présentation des factures d'électricité. «On refuse de nous reconnaître aussi même à la nouvelle ville Ali Mendjeli. Nous sommes désormais sans résidence officielle», dénoncent-ils, rappelant qu'ils continuent de vivre sans eau potable, puisque que les conduites du réseau ont été endommagées par les engins de l'entreprise des travaux publics, intervenue sur le pont en 2007, lors de la rénovation des fondations.