Avec la reprise des opérations de relogement des familles sinistrées ou dont les habitations menacent ruine, une polémique voit le jour. En effet, plusieurs immeubles qui ont été vidés de leurs occupants, du fait qu'ils représentaient un danger d'effondrement, et qui n'ont pas été démolis, constituent toujours une réelle menace pour les passants, les voisins et les enfants qui jouent à proximité de ces lieux. A l'instar des quartiers de Sidi El-Houari, des Planteurs et d'El Hamri, le risque est bien présent. «Nous sommes en danger permanant. A n'importe quel moment, un mur de pierres de plus de 10 mètres de haut risque de s'effondrer sur notre maison, déjà très ancienne et dans un état de dégradation avancé», nous dira Lahouari, un habitant du 36, rue Benchechou Saïd d'El-Hamri. Et d'ajouter : «Cela fait plus d'un mois que l'immeuble mitoyen à notre maison a été évacué, mais à ce jour personne ne s'est inquiété de notre sort. Nous aussi, on risque de périr sous les décombres et on mérite légitimement d'être relogés». L'immeuble en question, sis au 24, rue Benhadri Smaïl, évacué récemment en urgence, est mitoyen à une école primaire. On craint le pire si par malheur cet immeuble venait à s'effondrer pendant les heures de classe. Il va sans dire que les dernières pluies qui se sont abattues sur la ville ont certainement accentué l'état de dégradation de certains immeubles, déjà dans une situation critique. Abordant le problème posé, une source de l'APC indique que «les immeubles en péril, dont les habitants ont été relogés, continuent à poser problème quant à leur démolition. La problématique réside dans le fait que ces immeubles sont dans leur majorité des biens privés et il revient aux propriétaires de les démolir». Et d'ajouter : «Même en cas de démolition, ces immeubles représentent un danger pour les voisins, surtout ceux qui habitent encore des maisons en péril». Plusieurs familles qui n'ont pas été portées sur les listes des bénéficiaires de relogement ne cachent pas leur mécontentement, à l'image de celles habitant aux 5, 11 et 20, rue Benyamina Mohamed, dont les maisons ont été le théâtre d'effondrements partiels. Selon la wilaya, l'opération de relogement des familles occupant des immeubles en ruine va se poursuivre dans les prochains mois pour toucher tous les immeubles menaçant ruine.