Contre toute attente, le wali de Constantine a décidé de marquer une halte au centre commercial El Baraka, né dans les galeries de l'ancien Souk El Fellah, lors d'une visite entamée mercredi dernier aux centres de formation professionnelle. Malgré les efforts déployés par les autorités de la ville pour aménager le site devant accueillir 120 commerçants évacués du souterrain de la place des Martyrs, le wali ne trouvera qu'une quinzaine de locaux ouverts. Un état des lieux qui n'était pas pour plaire au premier responsable de l'exécutif décidé à mener une véritable guerre contre le commerce anarchique. Rappelons que les bénéficiaires de ces locaux, qui comptaient parmi les occupants du souterrain du centre-ville, ont réclamé une contrepartie lors de leur évacuation au début de décembre 2005. Chose qui a été bien satisfaite, mais les lieux tardent à être occupés en dépit de toutes les commodités disponibles. Les prétextes de l'éloignement et du manque de transport avancés par les concernés ne semblaient pas convaincre le wali qui lancera à l'occasion un véritable ultimatum aux récalcitrants pour rejoindre leur locau et exercer leur activité sous huitaine, faute de quoi ils se verront retirer l'autorisation d'exploitation. Le wali préviendra d'ailleurs contre toute tentative de louer ces stands à des tierces personnes ou de les détourner de leur principale vocation commerciale, à l'image de ce qui s'est passé, il y a quelques années, pour la zone des activités artisanales du polygone. Abdelmalek Boudiaf ne ratera pas cette opportunité pour lancer un message clair à ceux qu'il qualifie de fauteurs de troubles ayant l'habitude de pêcher dans les marécages. Allusion faite aux événements du marché de la cité Daksi et que le wali, sans avancer de noms, affirme être bien au fait des agissements de ceux qui continuent d'œuvrer dans le noir pour saborder son action, les appelant à bien garder les pieds sur terre. A bon entendeur salut.