La promesse a été tenue : moins d'un mois après l'hommage rendu par une cinquantaine d'artistes peintres à M'hamed Issiakhem, un ouvrage collectif vient d'être édité sous la direction artistique de Djamila Issiakhem, commissaire d'exposition. L'ouvrage, intitulé Les artistes à Taboudoucht, hommage à M'hamed Issiakhem, est une compilation de tableaux réalisés par des artistes peintres qui ont participé à une exposition au village natal de l'artiste. La manifestation a été organisée les 20 et 21 août par l'association culturelle M'hamed-Issiakhem en collaboration avec l'APC des Aghribs et les associations de la région. L'initiative d'hommage à Issiakhem visait à réunir des artistes aux sensibilités différentes, faire un catalogue de leurs œuvres et restituer la valeur intrinsèque du personnage. Les artistes peintres sont issus pour l'essentiel des grandes écoles des beaux-arts comme Alger, Oran, Mostaganem et l'annexe d'Azazga. Parmi la cinquantaine d'artistes qui ont fait le déplacement au village Taboudoucht, l'ancienne génération côtoie la nouvelle aux références artistiques pas forcément identiques. Ainsi, céramistes, graphistes, scénographes, graveurs, designers, plasticiens, poètes et peintres se côtoient dans un mélange des genres des plus contrastés. Arezki Larbi et Aziz Fellag, des bourlingueurs du pinceau, ont présenté des tableaux expressifs avec des tons sobres. “Alchimie de la douleur”, un tableau de la peintre Halima Lamine, représente la mélancolie, alors que la jeune plasticienne Nadia Benbouta nous replonge dans l'actualité récente du pays avec un tableau sur les disparus. La compilation des tableaux de peinture est agrémentée par un poème de Nabil Farès en hommage à l'enfant de Taboudoucht. Yahia Arkat