Certains villages éloignés de la commune de Tizi Ouzou n'arrivent toujours pas à accéder à un service de la santé digne des besoins exprimés par les habitants. C'est le cas de Laâzib Seklaoui et Tazmalt, deux hameaux de Timizart Loghbar, une localité distante à peine de 6 km du chef-lieu de la wilaya. Leurs habitants affirment qu'il n'existe qu'un seul dispensaire pour servir une population de plus de 1000 personnes. Cette structure, gérée par une infirmière, ne peut en effet répondre qu'aux premiers soins. Faute de moyens matériels suffisants, les malades doivent souvent se rendre à Tizi Ouzou pour changer les pansements ou faire une injection. « Le dispensaire n'est alimenté qu'une fois tous les deux ou trois mois en compresses de gaze, d'alcool chirurgical et d'autres accessoires nécessaires pour effectuer les premiers soins », s'insurge Ahmed, la cinquantaine, un habitant de la localité. Le manque de moyens de transport en raison de l'état lamentable de la route pose un autre problème pour les riverains qui éprouvent d'énormes difficultés pour acheminer leurs malades vers l'hôpital de Tizi Ouzou. « Nous avons saisi les autorités concernées et les exécutifs qui se sont succédé à l'APC de Tizi Ouzou, mais ils n'ont tenu aucune promesse pour l'amélioration des prestations en matière de santé », se désole Hamid, un habitant de Tazmalt qui ajoute : « Ma voiture a servi d'ambulance à plusieurs reprises, surtout durant la nuit, en hiver. » D'énormes moyens sont annoncés par les autorités en direction du secteur de la santé, mais de nombreuses localités rurales demeurent sous-équipées, ne bénéficiant pas d'une couverture sanitaire suffisante.