Voila plus de cinq mois que les abonnés au téléphone d'Algérie Telecom de Haï Dhaya (ex-Petit Lac), une cité populaire relevant du secteur urbain d'Ibn-Sina (ex-Victor Hugo), vivent une situation insurmontable depuis que des malfaiteurs ont volé les câbles du réseau souterrain, avant le 20 avril dernier. «Nous recevons, jusqu'au jour d'aujourd'hui, les factures que nous honorons (Paiement des frais d'abonnement)», nous confiera un résidant de la cité jouxtant la grande mosquée, en signalant que les services techniques avaient relancé les travaux de remise en état du réseau, après ce dernier maraudage, mais que les voleurs ont récidivé, encore une fois. Il est vrai que, dans ce quartier, le bureau de poste ouvert au cœur de la cité a fait l'objet d'un cambriolage il y a plus de quatre années de cela, ce qui a provoqué sa fermeture. Un autre bureau, bien plus «sécurisé», vient d'être mis en service à la Cité Lobet, à hauteur de l'avenue Sidi Chahmi, un ensemble immobilier proche de Haï Dhaya, a-t-on constaté sur place. Cependant les résidants, y compris les professions libérales, tels les médecins et les avocats, en plus des établissements publics, sont lourdement pénalisés par ces fâcheuses situations. Les services en charge de la gestion des réseaux téléphoniques subissent également ces aléas, imprévisibles, il est vrai. A moins d'impliquer les usagers dans la surveillance des réseaux, comme les habitants de la «Cité de la LOFA», agglomération située entre les instituts de technologie et la Cité des Palmiers, qui ont surpris les malfaiteurs en plein action. Selon des témoins, ce sont des fidèles, qui avaient accompli la prière de l'aube dans la mosquée voisine, qui ont donné l'alerte en appelant les services de sécurité. Sur les lieux, les agents de police n'ont pas eu de peine à appréhender le groupe de malfaiteurs, y compris le chauffeur qui les accompagnait, en train de déterrer les câbles souterrains. Au fait, quel est le prix de revente du cuivre qui se trouve à l'intérieur des gaines du réseau téléphonique? Selon quelques indiscrétions, le butin est écoulé dans les villes frontalières orientales du pays voisin où l'artisanat est fort prisé par les touristes étrangers.