Le mécontentement enfle parmi les habitants de Haï Dhaya (ex-Petit Lac) face à la dégradation continue de leur cadre de vie. Les concernés viennent d'adresser une lettre accompagnée d'une pétition paraphée par plus de 150 habitants pour dénoncer l'absence du «strict minimum» pour vivre dans ce quartier. Eclairage public défectueux, inexistence de routes goudronnées, détérioration avancée des réseaux d'AEP et d'assainissement... un lot de tracasseries qui envenime la vie quotidienne des habitants. «Nous sommes privés du minimum», lâche en colère un habitant de ce vieux quartier populaire. «Les artères sont dans une situation déplorable. En hiver, elles se transforment après quelques gouttes de pluie en un vrai bourbier impraticable et pour les voitures et pour les piétons. Durant l'été, la situation n'est pas meilleure. Il suffit d'un petit vent pour métamorphoser notre quartier en un endroit poussiéreux», affirment, avec amertume, ce groupe de citoyens. Selon les concernés, leur quartier n'a pas bénéficié du programme de bitumage des artères de la ville entamé il y a quelques mois par les autorités locales, ce qui provoque parmi les habitants interrogations et déception. Ils regrettent également les débordements réguliers des eaux usées en raison de la vétusté des canalisations. «Les odeurs nauséabondes empestent notre vie. Nous avons contacté à maintes reprises les responsables du secteur Ibn Sina pour trouver une solution à cette situation qui s'aggrave de jour en jour mais à part les promesses non tenues, rien n'a été fait pour remédier à notre calvaire», protestent les citoyens. Ils dénoncent également l'absence d'infrastructures de base comme le bureau de poste. La situation est similaire dans le quartier voisin Ibn Sina (ex-Victor Hugo) privé de toutes les infrastructures de base et «du strict nécessaire» pour vivre. «Les responsables du secteur Ibn Sina n'ont rien fait pour améliorer nos conditions de vie, bien au contraire ils avaient récemment fermé l'un des principaux accès à notre quartier», dénoncent vigoureusement les habitants. Les concernés ont averti que si les responsables du secteur Ibn Sina ne tiennent pas leurs engagements pour améliorer sérieusement leur cadre de vie, ils pourraient recourir à d'autres actions de contestation plus violentes. Contacté à ce propos par téléphone, le délégué du secteur urbain Ibn Sina n'a pas jugé utile de commenter les plaintes des citoyens.