«La bonne santé financière dans les recettes de notre pays ne semble pas profiter à notre commune, puisque ses habitants continuent de subir des manques dans tous les domaines», déplorent des citoyens de la localité. Des projets d'utilité publique, tels que des établissements scolaires, inscrits depuis plusieurs années aux programmes sectoriels et communaux de développement (PSD/PCD) dans la commune de Maâtkas, tardent à voir le jour. Certes, des démarches ont été menées, séparément, par les autorités locales et des comités de villages en vue d'accélérer leur inscription et améliorer ainsi le quotidien des habitants, mais vainement.La population que renferment les 45 villages et hameaux formant la commune de Maâtkas a hâte de voir lesdits projets engagés pour pouvoir souffler un peu de ses difficultés en la matière. «La bonne santé financière dans les recettes de notre pays ne semble pas profiter à notre commune, puisque ses habitants continuent de subir des manques dans tous les domaines», dira un habitant du chef-lieu de la commune. A Maâtkas, en cas du moindre pépin nécessitant l'intervention de la protection civile, par exemple, il faut solliciter les services de l'unité de Draâ Ben Khedda, distante de quelque 15 km. Le même inconvénient se pose pour des gens dans le besoin de connexion internet, d'urgences sanitaires, pour les retraités désirant retirer leurs pensions auprès d'agences bancaires, telle que la BADR (Banque de l'agriculture et du développement rural) pour les retraités de France notamment, ou des bureaux de postes (CCP). Les quelque 10 000 habitants du secteur d'Aït Aïssa Ouziane, renfermant neuf villages et hameaux, attendent toujours avec impatience de voir le lancement des travaux pour la réalisation d'un CEM base-6, impératif pour leurs enfants en cette rentrée scolaire. Le CEM Ounar de Maâtkas, où ces derniers sont de tout temps scolarisés, suffoque de la surcharge en raison d'une augmentation démographique. Pourtant toutes les démarches administratives inhérentes au projet ont été accomplies ; preuve en est l'enveloppe financière qui a été dégagée et la disponibilité de l'assiette foncière déjà choisie. Les villageois de Thamadhaght Ouzemmour, dans l'aârch de Berkouka, attendent eux aussi depuis trois ans le lancement des travaux de construction d'une école primaire. Toujours dans cet aarch, pas moins de 15 villages et hameaux attendent la réalisation de leur projet d'assainissement, ainsi que l'implantation d'une unité d'Urgences médicales et un service de contrôle médical pour les assurés sociaux. En cas de besoins en la matière, les villageois sont contraints de se déplacer jusqu'à Tizi Ouzou ou à Draâ Ben Khedda. A Maâtkas, le projet d'aménagement urbain n'est même pas lancé, alors que le chef-lieu de la commune offre à la vue une image des plus hideuses, tant l'état des trottoirs, dont le carrelage est défoncé, est quasiment impraticable.