Le dispensaire de Bouzeguène n'est plus ce qu'il était il y a une trentaine d'années. La structure qui ne cesse de dépérir, est en grande partie sans clôture, livrée à elle-même. Les murs décrépis et non repeints depuis l'ouverture du dispensaire, au début des années 70. La façade secondaire donnant sur le chemin est entièrement couverte de tags et de graffitis de tout genre. Le grillage qui isole la salle de soin et l'ex Maternité, de la rue, a disparu et les piquets aussi robustes qu'ils le sont, semblent être coupés volontairement. L'espace vert sans clôture et qui faisait dans le passé la fierté du centre santé, est abandonné aux ronces, bouteilles de bière et en plastique, aux alluvions charriés par les pluies. La porte d'entrée donnant au logement d'astreinte, est entièrement pourrie par les eaux de pluies et les planches des panneaux de la porte, se sont décollées ou arrachées. Aucune sécurité n'est assurée pour les résidantes de cette structure qui pourrait amplement contribuer à l'amélioration des prises en charge médicales. Aujourd'hui, c'est un lieu livré au marché informel, au stationnement, un lieu de regroupement de jeunes qui s'adossent au mur de la salle de soins, mettant les malades dans une position désagréable. Le dispensaire est situé dans une rue quelque peu isolée et lugubre pendant la nuit. Les murs sentent l'urine de la nuit. C'est un lieu bien indiqué pour se soulager tranquillement. Les jeunes adorent s'asseoir sur les marches du dispensaire, mettant les infirmières dans une situation plus qu'inconfortable. Il n'existe aucune séparation entre le dispensaire et la rue, même pas un grillage. La maternité, aujourd'hui fermée, était dans le passé, un endroit calme et enchanteur pour les femmes qui venaient accoucher. «Il faut réhabiliter ce centre de santé en le renforçant par des médecins qui assureront alternativement les urgences de jour comme de nuit. Il faut rouvrir la maternité, affecter un médecin gynécologue, des sages-femmes et des accoucheuses et l'équiper en matériel et médicaments nécessaires», soulignent des habitants de Bouzeguène. La population de la daïra atteindrait aujourd'hui les 60 000 âmes. Les promesses de réalisation d'un hôpital sont toutes tombées à l'eau. Un centre d'hémodialyse devrait être réalisé à proximité du dispensaire. L'APC dont la responsabilité est entièrement engagée, doit procéder à la réalisation urgente d'une clôture de sécurité autour du dispensaire. En laissant le dispensaire dans un tel état de déliquescence reviendrait à signer son arrêt de mort durant les prochaines années. A quoi séviraient les vaines promesses électorales pour la réalisation d'un hôpital quand ce qui existe en structure sanitaires est abandonné à un triste sort ?