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Grande enseigne pour petits soins
Le dispensaire
Publié dans Liberté le 12 - 07 - 2003

Construit il y a 15 ans, le dispensaire de Kehaïlia se résume à une salle de soins tenue par Belkheïr Bentoumina, un technicien supérieur de la santé. Infirmier au service d'ophtalmologie dans la ville d'Oran, Belkheïr a consenti à venir à Kehaïlia pour bénéficier d'un logement, un bien qu'il n'aurait jamais pu se procurer ailleurs. Arrivé dans le douar, il doit néanmoins tempérer son enthousiasme. Sa maison est à l'état de carcasse, le dispensaire, un réduit délabré. “Il a fallu faire appel à l'aide des villageois pour remettre de l'ordre dans les lieux. Quelqu'un m'a aidé à souder le bureau et j'ai pris mes fonctions”, raconte l'infirmier de campagne. Comme toutes les maisons de Kehaïlia, le centre de santé est soumis au même régime de restriction d'eau. Pis, auparavant, il n'était même pas connecté au réseau d'alimentation. “Je n'avais pas d'autre choix, sinon de défoncer la conduite principale pour planter un tuyaux d'approvisionnement du dispensaire”, révèle notre interlocuteur. Pour parer à la pénurie des médicaments, Belkheïr doit également recourir au système D. C'est en taxi qu'il va les chercher au siège du sous-secteur sanitaire de Tafraoui. Pour cause, aucun moyen de locomotion n'est mis à sa disposition, ni véhicule et encore moins une ambulance pour l'évacuation des cas d'urgence. Il a fallu qu'il y ait la peste pour que les autorités sanitaires décident de pallier cette défaillance. Désormais, deux ambulances sont disponibles. Mais jusqu'à quand ? Quitteront-elles, à l'instar des médecins réquisitionnés, la localité quand le danger de la peste sera définitivement écarté. L'unique praticien qui a officié au dispensaire de Kehaïlia en quinze ans n'est pas resté plus d'une année. Confronté au terrible dénuement, il a tôt fait de plier bagage. Belkheïr, lui, est resté. Consciencieux, il a usé et abusé de ses connaissances paramédicales pour soulager les maux des villageois. Une fois, il a diagnostiqué une dizaine d'adénites très symptomatiques, une autre fois de la tuberculose. “Sans eau ni réseau d'assainissement, comment voulez-vous que les gens soient en bonne santé ? En hiver, le village se transforme en bourbier. Honteux, les patients qui viennent me voir se croient obligés de se déchausser pour ne pas salir le sol du dispensaire, est-ce de leur faute ?”, s'insurge l'infirmier. Affecté par l'indigence du douar, révolté par l'indifférence des autorités, il avoue son impuissance. “J'ai dû user de la menace sur les parents du petit Hicham pour qu'ils l'emmènent chez le médecin. Ils n'avaient pas de quoi payer la consultation et l'ordonnance”, dit-il. Sur les étagères du dispensaire, des cartons de médicaments sont entreposés. Ce sont les produits du traitement prophylactique administré aux habitants de Kehaïlia à titre préventif. Quotidiennement, des services de garde sont assurés par des médecins dépêchés des différents secteurs sanitaires d'Oran.
De garde ce lundi, le docteur Chaoui semble rassurée par l'évolution de la situation sanitaire dans le village. “Toutes les consultations sont ordinaires”, soutient-elle. Cependant, si un nouveau cas de peste se présente, le médecin pourra-t-elle le reconnaître ? Pas sûr. “Personnellement, je ne me souviens pas avoir étudié la peste dans mon cursus universitaire”, admet-elle. Croyant la maladie éradiquée, les enseignants, sans doute, ne voulaient pas surcharger les programmes avec des cours inutiles. Il n'en n'est rien. À Kehaïlia depuis une semaine, des experts de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) font la chasse aux rats et aux puces susceptibles de porter le bacille de Yercin. Qui a dit que la peste a disparu ?
S. L.


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