Le livre est poignant par son récit. Un cauchemar doublé d'une véritable descente aux enfers. La hargne d'un homme qui refuse la fatalité et qui lutte contre l'injustice judiciaire et les deux grands services de sécurité, le FBI américain et le M15 anglais, qui l'accusent à tort d'être le second de Ben Laden dans la destruction des deux tours de Wall Street. En une nuit, soit le 21 septembre 2001, la vie de cet ancien instructeur de pilotage d'avion bascule dans les ténèbres. Il la raconte dans son livre intitulé Le 20e kamikaze n'a jamais existé, qui sera prochainement publié en Algérie. Il sera précisément dédicacé par son auteur, Lotfi Raissi, lors du Salon international du livre 2011, à Alger. En effet, après la terrible attaque aérienne des tours jumelles de New York, le 11 septembre 2001, toute la machine sécuritaire américaine se met en branle pour trouver de probables auteurs de ce massacre. Dans ces dédales de l'incompréhensible, Lotfi Raïssi est visé pour être, dit-il dans son livre, pilote, algérien, arabe, musulman et avoir séjourné aux USA, ses seuls délits... Il sera la victime toute désignée, suite à une manipulation des services secrets américains et anglais, appuyée par une fulgurante orchestration médiatique. La pression est tellement forte. Son innocence, il la crie, il la hurle, mais personne ne l'écoute. De la présomption d'innocence, on n'en a cure. On le veut coûte que coûte sur l'échafaud. Il sera poignardé à deux reprises dans l'enceinte même de la plus grande prison de haute sécurité de Belmarsh. Les agents de Scotland Yard et les gardiens de prison lui mènent la vie dure. Pour eux, il est le responsable tout désigné de ce massacre qui a fait 3000 morts. Il fallait un bouc émissaire, le dévolu a été jeté sur Lotfi Raïssi. On invente n'importe quoi, pourvu que ce soit lui le grand criminel. Scotland Yard montre une photo trouvée dans son ordinateur personnel. Les agents sont catégoriques, elle montre Lotfi en compagnie de Hani Anjour, le kamikaze qui, semble-t-il, s'est écrasé sur le Pentagone. De Hani Anjour, il n'en était rien. Sur la photo, Lotfi était en réalité avec son cousin Mimo qui réside à ce jour en Angleterre. Ridicule, mais catastrophique situation pour des services secrets de cette envergure. Heureusement que les juges britanniques, après plusieurs mois d'interrogatoires et d'audiences au tribunal, faute de preuves et devant un abus de pouvoir, décident finalement d'innocenter, de libérer et d'indemniser Lotfi Raïssi. Il recevra des excuses officielles et celles de la presse britannique, reconnaissant s'être laissée embobiner dans cette affaire. Ce livre, agrémenté de documents exclusifs, est le journal de Lotfi Raïssi. Il l'a écrit pour faire découvrir au monde la marche implacable de la machine d'Etat, concasseuse de vie d'hommes innocents. A travers, cet écrit, il lance aussi un appel aux Américains pour lever le mandat d'arrêt international qui le poursuit à ce jour.