Les enseignants de plusieurs établissements scolaires de la wilaya de Sétif ont déclenché, hier, un mouvement de grève. Le non-payement des salaires, des arriérés d'avancement et primes de scolarité sont les causes de ce débrayage. Ce mouvement, qui intervient à quelques jours de l'Aïd, n'a été chapeauté par aucun syndicat. Dans une tentative de récupération, le syndicat affilié à l'UGTA n'a rien trouvé mieux que de pondre un communiqué à travers lequel il exprime sa solidarité avec les grévistes considérant, quant à eux, cette tardive réaction comme une manœuvre politicienne. Par ailleurs, les travailleurs de Sofiplast (filiale du groupe ENPC) ont, eux aussi, observé un arrêt de travail de quelques heures. Cette fronde résulte du refus de la direction n'ayant pas voulu répondre favorablement à l'appel du collectif ayant sollicité une avance sur salaire. « Nous ne comprenons pas la volte-face de la direction qui avait pourtant accepté nos doléances quelques jours auparavant. Et dire que les autres filiales n'ont pas rencontré cette fin de non-recevoir ! Même les 3% des œuvres sociales nous ont été refusés », nous confie Younes Nehaoua, secrétaire général du syndicat de l'entreprise qui attend un geste de l'employeur qui s'est, nous dit-on, engagé à satisfaire la revendication des frondeurs.