Chaque nouvelle année universitaire apporte son lot de nouveautés à l'université des sciences islamiques Emir Abdelkader de Constantine. Nouvelle restructuration, nouvelles spécialités, ou encore l'enseignement d'une nouvelle langue. A ce titre, l'enseignement de tamazight avec ses variantes (chaoui, kabyle, tergui et m'zabi), constitue une réelle ambition pour l'administration qui aspire à dispenser cette langue, dont l'écriture, par contre, reste à définir, laisse-t-on entendre du côté du rectorat de l'université Emir Abdelkader. L'idée d'inscrire le tamazight comme langue d'apprentissage découle, il est vrai, non seulement de sa place incontournable dans le patrimoine linguistique du pays mais de son caractère de langue nationale. Il est clair, ce faisant, que l'ouverture sur les langues constitue le point nodal de tout établissement universitaire aspirant à une meilleure connexion avec le monde des sciences et des lettres. Et c'est dans ce contexte que les responsables pensent même à proposer, par le biais du centre intensif des langues, l'enseignement du chinois compte tenu du fait de l'impact de l'Empire du milieu dans la sphère socio-économique mondiale. Et en attendant la matérialisation de ces deux projets de langues, il est essentiel de souligner que le centre intensif d'apprentissage des langues propose aux étudiants de l'université, et même de l'extérieur, l'enseignement de l'anglais, du français, du turc et du persan. Il était suggéré un certain temps l'enseignement de l'hébreu, mais cela n'a pas été concrétisé à cause, officiellement, de l'absence d'enseignants maîtrisant cette langue.