A la tombée de la nuit, de nombreux quartiers de l'antique Sitifis se transforment le plus normalement du monde en garage à ciel ouvert ou parc à bus. Pour évaluer les dégâts, il suffit de faire une virée du côté de Ledjnen (en face de l'ex-institut des travaux publics), des 1014 Logements, Lahchama, El Hidhab, pour ne citer que ces endroits où l'environnement a atteint un pic d'enlaidissement. Le silence radio des responsables, qui laissent faire, a donné des idées à ces transporteurs, occupant «gratos» la chaussée des espaces d'une ville qui n'en finit plus avec les dépassements des uns et des autres. En plus d'un tel facteur représentant un autre manque à gagner pour la municipalité, pas du tout exempte de tout reproche, ces «bus» responsables de la pollution sonore et atmosphérique, mettent à rude épreuve la quiétude des riverains, sonnés par le vacarme de ces engins. Frappés par la dégradation de leur cadre de vie, de nombreux citoyens et anciens de l'ex-Société nationale du transport des voyageurs (SNTV) tirent la sonnette d'alarme. «Le laxisme des pouvoirs publics qui cèdent du terrain a donné de fausses et mauvaises idées à ces transporteurs squattant en toute impunité les parkings et les chaussées de nombreux quartiers de la ville. En plus de l'insalubrité causée par ces engins, leur tapage réveille de bonne heure les gens obligées. Ces incivilités ne disant pas leur nom ne doivent pas exister dans une cité bien gérée», diront les uns, outrés. Pour les anciens de l'ex-SNTV, l'Etat doit non seulement reprendre les choses en main mais contraindre les transporteurs à ranger leur bus dans un parc approprié comme le faisait leur entreprise. Avec une telle approche tout le monde est gagnant. La municipalité engrangera de nouvelles recettes. Le citoyen et la cité souffleront un peu. Notons à toutes fins utiles que ce problème a fait de nombreuses doléances de citoyens relayées par d'innombrables écrits de presse qui n'ont reçu aucun répondant des responsables.