Une manifestation a été déclenchée devant le siège de la mairie par une cinquantaine de jeunes désœuvrés, venus de différents quartiers de la ville. Ces derniers revendiquent certains emplois, jugés légitimes à leurs yeux. Par cette action, les manifestants entendent exprimer leur colère contre les agissements de certains employés de l'Agence de wilaya de l'emploi (AWEM). Arrivée en renfort, pour parer à toute éventualité, la police d'intervention rapide a encadré le mouvement des chômeurs. Une protestation décidée préalablement sans violence, pour exprimer clairement leur mécontentement. Les représentants de cette frange ont finalement été reçus par le P/APC, cette fois-ci, très sensible aux préoccupations des jeunes de sa localité. Après avoir écouté d'une oreille attentive les protestataires pour trouver une solution à leurs problèmes, le maire a dressé un rapport circonstancié adressé à la plus haute autorité de la wilaya, reflétant leurs sollicitations, et dont une copie nous est parvenue. Une requête dans laquelle les chômeurs dénoncent certains agissements des agents de l'Awem, contraire à la réglementation, tels que le recrutement des frères des agents de cet organisme ainsi que la dissimulation des offres d'emploi et leur affichage pour, disent-ils, recruter d'autres candidats recommandés. Désignée par des jeunes, certainement irascibles, la SNTF a procédé au recrutement de 19 agents pour la ligne de chemin de fer Naâma-Sidi Bel Abbès, mais aucun jeune de la commune de Naâma n'a été retenu. Mentionnée aussi dans le rapport, la direction du transport a recruté, sans affichage aucun ni concours, un chauffeur de bus et un gardien. Aux dernières nouvelles, confirmées, le responsable de l'AWEM, ayant failli à ses engagements, a été vivement blâmé par le wali et exposé à une mutation alors qu'une enquête est en cours.