Sit-in des habitants devant la daïra Avant-hier, les habitants de la cité des Pins, plus connue sous l'appellation de Biira, ont mené leur second mouvement de protestation, en une période relativement courte. En effet, ils ont manifesté leur colère par un sit-in aux portes de la daïra, contre l'état de dégradation avancé que connaît leur quartier à très forte concentration humaine et aussi l'incapacité de la mairie à sortir celui-ci du marasme et de la décrépitude, et ce depuis les premières heures de l'indépendance. Les carences et autres déficits en gaz, eau, routes, (véritables marécages boueux que l'on a beaucoup de mal à traverser) sont leur lot au quotidien. L'un des protestataires ira jusqu'à dire que cette misère est « transmissible, telle un héritage ». Selon ces habitants, les autorités n'ont à aucun moment bougé le petit doigt pour essayer d'améliorer cette situation, aussi une pétition de plus de 300 signatures a été soumise au chef de daïra. Ce dernier, en recevant les citoyens en colère, a promis, sollenellement, de s'intéresser à leur sort, et de visiter les lieux décriés dimanche prochain pour constater de visu les souffrances de la population. L'on a appris, par ailleurs, que le quartier a bénéficié de 90 MDA (millions) pour le projet d'aménagement urbain qui sera incessamment lancé. Enquêtes à l'agence de l'emploi Selon des sources bien informées, l'on apprend que les services de la wilaya de Sétif ont ordonné l'ouverture d'une enquête sur l'agence d'emploi de Aïn Oulmène, sise au sud du chef-lieu de la wilaya. Ces investigations ont été déclenchées suite aux protestations des chômeurs de la région. En effet, 96 jeunes sans-emploi de la commune de Salah Bey ont tenu, dans une lettre de protestation, adressée à diverses autorités et instances, dont l'Agence nationale de l'emploi, à dénoncer les dépassements constatés au niveau des méthodes de proposition des postes d'emploi. La représentante de l'UNFA, à Aïn Oulmène, a pointé un doigt accusateur, durant ces deux derniers jours, en direction de certains employés de l'agence, les accusant de harcèlement sexuel à l'encontre de deux jeunes filles, qui s'étaient rapprochées de l'agence pour décrocher un emploi ; une plainte aurait été déposée auprès des instances judiciaires.