Bizarre, jamais les autorités concernées n'ont pensé à anticiper ce problème récurrent, qui revient chaque année à la même période. Le problème du transport scolaire est à nouveau à l'ordre du jour. A l'occasion du retour des élèves sur les bancs de l'école, responsables locaux et parents se sont saisis du dossier pour rappeler à qui veut les entendre qu'il est temps de prendre en charge ce volet pour assurer une bonne scolarité aux enfants. Les régions les plus touchées par ce problème restent sans conteste les communes enclavées de la wilaya, où le transport scolaire est encore rudimentaire. Certaines communes louent carrément des bus privés pour les élèves, comme c'est le cas à Djemma Beni H'bibi, où le P/APC a fait savoir que les trois véhicules affectés ne suffisent pas pour tous les enfants. A Beni Yadjis, une localité rurale à relief accidenté, le maire a indiqué que cinq bus sont mis à la disposition des élèves, mais toutefois, des difficultés demeurent encore, selon lui. Il a appelé les responsables du secteur de l'éducation à trouver un terrain d'entente pour élaborer un programme de rentrée et de sortie des élèves afin de faciliter, a-t-il dit, leur déplacement. «Quand tous les élèves se bousculent en même temps matin et soir devant un bus, il est impossible d'assurer le transport à tous, mais si les responsables du secteur prennent en considération nos doléances pour trouver d'autres horaires de rentrée et de sortie, on peut s'arranger pour mettre à leur disposition les bus dont nous disposons», a-t-il soutenu. Cependant, cette solution semble loin d'être réalisable par le simple fait que les responsables de la direction de l'éducation sont tenus par un programme élaboré par le ministère de tutelle. En plus des aléas d'une scolarité souvent perturbée par des contraintes, notamment celles de la vétusté des établissements et l'absence des moyens pédagogiques adéquats, les élèves des localités enclavées sont victimes de disparités entre les régions. Les camionnettes, et parfois même les tracteurs, sont les seuls moyens de transport disponibles dans certaines communes, ou qu'ils trouvent sur leur chemin pour se déplacer. Les bus de la solidarité mis à la disposition de ces communes sont loin d'absorber la forte demande.