Le MC Oran est en crise en raison d'un manque énorme en matière de finances. C'est l'impression qui se dégage au vu de la gestion chaotique du club et que veulent mettre à tout prix en relief les membres de l'opposition à l'opinion publique et sportive. En tous les cas, un bras de fer des plus farouches est lancé. D'un côté, on trouve les membres de l'opposition soutenue par une partie des supporters appelés la base, issue d'El Hamri, quartier fief du Mouloudia ainsi que des autorités locales, et de l'autre, les responsables de la société qui ne veulent pas céder à cette énorme pression exercée sur eux en continuant à ignorer ces mouvements de contestation qui fusent d'un peu partout. Une situation qui persiste depuis la saison passée, où des membres de l'opposition, à leur tête l'ancien président du club, Youssef Djebbari, ont énergiquement contesté la gestion de la société par l'ancien PDG, Tayeb Mehiaoui, avant de faire autant avec l'actuel patron, Larbi Abdelilah. Ce dernier donne l'impression d'être dépassé par les événements depuis qu'on a gelé les subventions de l'Etat, mais il se débrouille comme il peut. Cela n'a toutefois pas dissipé les craintes de l'opposition, voire même les supporters, puisque la direction actuelle du Mouloudia est en train de frapper à toutes les portes pour trouver les ressources financières nécessaires pour gérer les affaires courantes du club. Il faut dire que la crise financière s'est fait clairement ressentir depuis le retrait officiel de Tayeb Mehiaoui cet été, laissant le club dans une crise sans précédent. La venue de Djebbari en sa qualité de président du CSA n'a pas changé grand-chose à l'histoire. Même le fait d'avoir intégré un conseil administratif, dont la composante est connue pour avoir un penchant pour Mehiaoui, ne pourra pas servir à quelque chose pour l'ancien président du club. Il faut dire que la démission de Mehiaoui, la tenue de l'AG extraordinaire suivie par la désignation du président du club amateur, voire même l'intervention de l'Etat pour régler quelques dettes et s'occuper du stage de préparation, a eu l'effet d'un coup d'épée dans une mare, puisque cela n'a rien changé et le Mouloudia est retourné à la case départ. Une équipe dirigeante qui éprouve les pires difficultés à gérer le club, et une opposition qui réclame officiellement l'ouverture du capital et, officieusement, le départ des dirigeants actuels. En somme, le cri de détresse du comité des sages, qui a réclamé d'une manière indirecte l'intervention des pouvoirs publics pour l'ouverture du capital bloqué, selon lui, par les dirigeants actuels, devrait être la seule et unique solution au mal qui ronge la société depuis déjà une année et qui commence à peser sur l'équipe. Plusieurs personnes se présentant comme des bailleurs de fonds se bousculent au portillon, à leur tête un certain Mohamed Belhadj, fort de ses 2,1 milliards de centimes déboursés au profit de l'équipe qui veut injecter cet argent au niveau de la SSPA, mais on trouve aussi l'indémodable Youssef Djebbari dont la seule condition est de faire du Mouloudia l'actionnaire majoritaire grâce aux biens du club qui seront soumis à une nouvelle estimation. Cela se passe au moment où les dirigeants actuels jouent la carte des résultats pour tempérer les ardeurs des supporters.