Onze projets de partenariat ont été conclus en Algérie durant le premier semestre 2011, a indiqué un bilan établi par l'observatoire méditerranéen Anima-Mipo. Cette association estime qu'il s'agit d'une amélioration notable par rapport à 2010, qui en avait totalisé le même nombre pendant toute l'année. Le bilan est plutôt mitigé côté annonces d'investissements. La situation sur ce plan est resté stable en nombre de projets «après le très médiocre bilan 2010», relève Anima-Mipo.Ces annonces «augmentent en montants grâce au mégaprojet de parc urbain de l'émirati EIIC, qui reçoit finalement le feu vert gouvernemental, et aux nouveaux investissements du géant de l'acier ArcelorMittal dans le complexe d'El Hadjar», note le même organisme. Un bulletin de conjoncture des tendances monétaires et financières du premier semestre 2011, qui avait fait l'objet récemment d'un exposé du gouverneur de la Banque d'Algérie, Mohamed Laksaci, avait rapporté que les investissements directs étrangers ont enregistré une hausse, passant de 0,980 milliard de dollars en 2010 à 1,331 milliard de dollars en 2011. Anima-Mipo souligne que les intentions d'investissement en Méditerranée connaissent un nouveau ralentissement au premier semestre 2011. «Le nombre d'annonces de projets d'IDE dans les pays diminue de 23% par rapport au rythme 2010, avec 322 projets détectés au cours des six premiers mois 2011 contre 838 au total en 2010 et 430 au premier semestre de 2010. La baisse est légèrement moins marquée en termes de montants d'IDE annoncés : 15,2 milliards d'euros annoncés contre 38 au total pour 2010 et 14,5 milliards au premier semestre 2010», peut-on lire dans ce document rendu public lundi dernier. L'observatoire impute cette baisse aux «soulèvements démocratiques et aux transitions en cours». Les effets de ces mouvements «sont perceptibles sur la tendance des IDE et des partenariats qui s'établissent au sud de la Méditerranée au premier semestre 2011», observe-t-on. «La chute des projets annoncés est importante en Tunisie, Egypte, Libye, Syrie, Liban et Jordanie, qui reviennent à des niveaux connus au premier semestre 2009, au début de la récession internationale. La situation reste en revanche globalement stable en Algérie, tandis que l'activité repart à la hausse au Maroc, tandis que la Turquie et Israël creusent encore l'écart avec les autres pays de la région», détaille Anima-Mipo. L'impact est encore plus visible sur les projets de partenariat d'entreprises qui accusent un déclin encore plus net, soit moins 38% avec 159 projets détectés durant les six premiers mois 2011 contre 255 à la même période de 2010 et 513 pour toute l'année 2010. La Tunisie et l'Egypte sont les plus touchées par ces baisses (-40%) ; la Libye et la Syrie vivent une situation analogue tandis que le Liban et la Jordanie voient leur attractivité altérée par le contexte politique régional, souligne Anima-Mipo.