Le bilan 2009 de l'Observatoire européen ANIMA des annonces d'investissement et de partenariat en Méditerranée (MIPO) montre que les entreprises européennes «s'adaptent de façon pragmatique aux nouvelles conditions de marché tout en continuant à choisir la Méditerranée». Cette tendance, selon ANIMA, a été confirmé durant le premier trimestre de l'année en cours avec une hausse de 50% pour les investissements et de 60% pour les partenariats, en comparaison avec la même période de l'année écoulée. Le montant net d'investissement annoncé dans les pays du pourtour méditerranéen, durant le premier trimestre 2009, est de 7,1 milliards d'euros (Mde), contre 32 durant 2009. Pour cette année, le rapport de ANIMA fait ressortir trois constats : «les IDE vers l'espace MED ont moins reculé qu'au niveau mondial (32 Mde, soit -17% sur 2008). Pour les pays du Maghreb, le montant des IDE a légèrement augmenté, ce qui prouve que les pays maghrébins résistent mieux à la crise. Pour le cas Algérie, l'un des pays de la rive sud pris en compte dans le rapport de l'observatoire ANIMA, «ce sont surtout les grands projets qui souffrent». Le rapport en question revient sur la LFC 2009 et estime que, malgré les «mesures contraignantes», «la progression des IDE en Algérie est l'une des plus fortes de la région pour l'année 2009. Le nombre des projets se maintient et les montants nets annoncés passent de 1,5 à près de 2,5 Mde», d'après ANIMA-MIPO. Cependant, ces chiffres sont quasi-exclusivement imputables au secteur de l'énergie qui représente à lui seul 9 des 10 plus gros projets de l'année. En revanche, les autres secteurs de l'économie «attirent peu de capitaux étrangers, hormis celui de la banque, boosté par le règlement adopté en 2008 qui exige que le capital minimum des banques et des succursales des banques soit quadruplé pour passer de 2,5 à 10 milliards de dinars», note le même rapport. Pour les rédacteurs, le bilan 2009 de l'Algérie est mitigé. «Si l'on peut se réjouir de ne pas enregistrer l'impact négatif évident des mesures prises en 2008, la diversification industrielle qui préparera l'Algérie à l'après-pétrole n'avance guère», conclut le même rapport.