Une stabilité pour l'Algérie malgré la crise économique et financière internationale. Le climat des affaires en Algérie n'est pas vraiment mauvais. L'Algérie reste un pays stable en termes d'investissements directs étrangers et des partenariats qui s'établissent au sud de la Méditerranée, selon l'Observatoire des investissements et partenariats en Méditerranée au regard du bilan des IDE pour le premier trimestre 2011. Selon l'observatoire, les indicateurs enregistrent une stabilité pour le cas de l'Algérie malgré la crise économique et financière internationale, les révolutions et l'instabilité politiques qui ont secoué récemment la région, plus particulièrement certains pays de la rive Nord de l'Afrique (Tunisie, Egypte et Libye). Il faut dire que ce rapport s'est voulu clément avec l'Algérie et le Liban. Ainsi, le rapport indique qu'au Liban, les annonces d'investissement se poursuivent au même rythme qu'en 2010: 4 projets au cours des trois premiers mois de l'année 2011 contre 3 en 2010. Il en est de même en Algérie, où les annonces d'investissements demeurent à peu près stables en nombre de projets, et augmentent en montants après le médiocre bilan 2010, grâce au mégaprojet de parc urbain de l'émirati EIIC, qui a reçu finalement le feu vert gouvernemental, et aux nouveaux investissements du géant de l'acier ArcelorMittal dans le complexe d'El Hadjar. D'ailleurs, il est à noter que c'est dans la perspective de relancer certains projets bloqués que Karim Djoudi, ministre des Finances, effectue, depuis lundi, une visite officielle aux Emirats arabes unis pour participer aux travaux de la 9e session de la commission mixte algéro-émiratie. Tout compte fait, il semble que le climat des affaires dans cette région demeure très précaire selon bon nombre d'observateurs. Dans le cas de l'Algérie, il y a lieu de le dire, le pays baigne dans «un sous-développement entrepreneurial», selon Slim Othmani, président du conseil d'administration de NCA-Rouiba, dans une interview accordée à la revue Management des organisations dans son numero 01: «Il est tout de même important de rappeler que si les investisseurs sont invités à venir en Algérie, ils ne peuvent le faire que dans le cadre d'un partenariat avec une partie algérienne, qui détiendrait pas moins de 51% du capital. C'est dire que les chefs d'entreprise algériens, et afin qu'ils attirent les meilleurs partenaires dans leur capital, devront impérativement se remettre en question en impulsant au sein de leurs entreprises une véritable révolution autour des concepts de gouvernance avec tout ce que cela suppose», a-t-il soutenu. Pour Othmani, «sous-développement entrepreneurial, responsabilité sociale, gouvernance, finalement tout cela n'est qu'une seule et même histoire!». Par ailleurs, la seule hausse significative du nombre de projets d'IDE au premier trimestre 2011 dans la région est enregistrée par le Maroc. Ainsi, il se démarque des autres pays du Maghreb. Le pays conserve la confiance des investisseurs, confirmant ainsi la dynamique plutôt encourageante enregistrée en 2010. «37 annonces d'IDE ont ainsi été détectées en un trimestre, soit un rythme similaire à celui des années record 2006 et 2007 et le deuxième meilleur score de la région après la Turquie, à égalité avec Israël. Les montants restent néanmoins nettement toujours en deçà des niveaux d'avant-crise, avec moins de 500 millions annoncés entre le 1er janvier et le 31 mars 2011», lit-on dans le rapport. Cette étude développée par l'Observatoire des investissements et partenariats en Méditerranée Anima-Mipo, soutenu par le programme Invest in Med, a confirmé les prévisions des experts économistes portant sur le climat des affaires dans cette région qui subit et continue de subir des bouleversements politiques et socio-économiques des plus graves. D'ailleurs, la Tunisie, l'Egypte et la Libye connaissent des baisses sévères du nombre d'annonces d'IDE au premier trimestre 2011: environ -25% pour la Libye et -50% pour la Tunisie et l'Egypte par rapport au premier trimestre 2010. A titre d'exemple: en Egypte, seules 4 annonces ont été enregistrées après la chute du pouvoir en février 2011. En Libye, aucun projet d'IDE n'a été détecté...Jusque-là, dans cette région au sud de la Méditerranée, les affaires demeurent grippées. Beaucoup d'observateurs s'interrogent, d'ores et déjà, sur son avenir économique.