Généralement en retrait de toute contestation et des opérations de redressement en tout genre, Témouchent vient d'être saisie par l'opération redressement qui agite le FLN. Hier, sous la présidence de Mohamed Seghir Kara, ex-ministre, une soixantaine de personnes se réclamant de ce parti se sont retrouvées à Hassi El Ghella pour l'installation solennelle d'une mouhafada redresseuse. La réunion a eu lieu au domicile du Dr Rabah Bouhadjar, chirurgien-neurologue, candidat déclaré à la députation au nom de l'aile des redresseurs. La mouhafada déclare 720 militants inscrits dans ses rangs et 18 kasmas installées à travers les 28 communes de la wilaya. Des invités venus d'une douzaine de wilayas, dont des parlementaires et d'ex-responsables, sont venus apporter leur caution à l'évènement. Pour Kara, c'est moins la cérémonie qui compte que le contact avec les militants : «Notre démarche est à l'opposé de celle de Belkhadem qui engage d'abord le parti et le positionne par rapport à ce que le pays traverse pour ensuite se tourner vers les militants. En ce sens, par ses agissements à effet repoussoir, il est devenu notre principal soutien. Nous refusons que le FLN n'ait pour seule ligne de mire que les futures élections et les manipulations de Belkhadem par le chantage à la candidature pour tenir le parti. Nous refusons les alliances qu'il tisse parce que les seules qui vaillent sont celles à engager avec l'opinion publique et l'intérêt du pays. Les alliances avec ceux qui ont les mains ensanglantées par la décennie noire sont nulles et non avenues». Plus explicite, Bounour Sabah, ex-députée d'Alger, alerte sur la tentative de réhabilitation du FIS par Belkhatem: «Un front magrébin unissant les islamistes de Tunisie, du Maroc et d'Algérie, est en train de se constituer. Les nationalistes et les démocrates ont intérêt à faire bloc pour contrer ce funeste projet et ses conséquences».